jeudi 17 mai 2012

RAID INSA Lyon 2012 - Equipe 1 - JURA


Jeudi 17 mai 2012, 5h du matin, on se retrouve sur le campus pour finaliser les inscriptions, récupérer nos dossards et team-bags. On, c’est nous, les quatre membres de l’équipe « Club Raid INSA Lyon 1 » : Albane L., Sylvain V., Hugo V. et Sylvain L. Il y a également une équipe « Club Raid INSA Lyon 2 » au départ, ainsi que plein d’autres têtes connues. Objectifs pour nous sur ce raid : en premier lieu ne pas se blesser, se faire plaisir, et puis sur le côté compétitif, assurer un podium en équipe mixte, voire se démarquer avec aussi un podium sur un des challenges. Mais la route est longue pour ça, et elle commence par deux heures de bus (cap sur le Jura !) avec repos puis discussions à l’approche de Saint-Claude…

Village vacances de Lamoura, 9h05 du matin, le départ du Raid INSA Lyon-Orange est donné, avec une première CO pour commencer. Il s’agit d’ailleurs un des trois challenges du raid, avec un classement dédié à la clef. Nous avons une minute imposée de lecture de carte, avant un départ en masse à l'assaut des balises. Hugo et moi récupérons les deux cartes à disposition, et nous passons sous l'arche en direction de la balise la plus proche, choix de la plupart des équipes semble-t-il. Tant bien que mal, on réussit à se retrouver un peu plus au calme après les premiers postes, et Hugo et moi nous complétons sur l'orientation pour savoir comment attaquer chaque poste et repartir sans tarder vers le suivant. On croise toujours quelques équipes sur le parcours, mais nous restons concentrés sur notre course et les balises, qui s'enchainent plutôt bien.

En redescendant vers le point de départ, nous croisons l'équipe de l'Armée de Terre, qui semble en avoir déjà fini avec cette CO. Pas étonnant avec Johann K. alias Spirou comme orienteur de l'équipe ! Mais il n'y a pas grand monde d'autre, juste une autre équipe au loin qui en termine également, celle de Cédric L., autre orienteur chevronné. Ce n'est qu'au dernier moment, à quelques dizaines de mètres à peine de l'arche, que nous repensons au Challenge Orange de cette CO. En même temps que les Raid Hot Chili Runners apparemment. Et là c'est l'affolement, nous arrivons en même temps à la balise qu'ils poinçonnent avant nous. Pas grave, on est quand même sur le podium à la troisième place, et puis ça fera une belle victoire personnelle de Cédric !

Bon c'est pas tout ça mais le raid ne fait que commencer, alors en route pour le premier trail de la journée, trail balisé à faire en suivi d'itinéraire. On croise quelques équipes qui en finissent à leur tour avec la CO, et on se dit qu'on n’est pas trop mal partis, et qu'au moins on n’est pas venus pour rien avec déjà un podium de Challenge. Mais un nouveau coup d'œil à la carte nous ramène vite les pieds sur terre, avec une erreur de parcours dès les premières centaines de mètres. On a suivi les Raid Hot Chili Runners sans faire trop attention, et voilà les 2ème et 3ème de la CO perdus au bout de moins d'un kilomètre. C'est du joli ! On récupère cependant rapidement le bon itinéraire, c'était juste une petite piqûre de rappel. Plusieurs équipes reviennent à notre hauteur sur ce profil plutôt montant, et c'est globalement en petit peloton groupé que nous achevons ce tronçon, à temps pour accrocher la barrière horaire de la CO optionnelle de Prémanon.

Sans traîner au ravito, nous partons donc en chasse des balises, tâchant de distancer assez tôt les autres équipes pour être tranquilles. Et mis à part quelques minutes de jardinage sur le second poste, la complémentarité Hugo/Sylvain L. se révèle assez efficace, nous permettant de boucler cette CO en deçà du temps imparti de 1h15. On est d'ailleurs plutôt contents de retrouver Spirou et son équipe (qu'on avait d'ailleurs croisée vers une balise à mi-parcours) au ravito où on ne s'attarde pas non plus.

Retour au trail donc, sur lequel on rattrape quelques équipes qui n'ont pas eu le temps de se lancer sur cette CO optionnelle. Direction le fort des Rousses, avec une barrière horaire initialement prévue à 13h05 repoussée à 13h20 ; nous y arrivons à 13h10 – les cinq minutes de retard au départ ;-). Pas fâchés d'y arriver d'ailleurs, pour tâcher de se reposer un peu pendant le hors-chrono de vingt minutes autorisé pour régler nos VTT. Pédales automatiques, gourdes, sacoches, plaques de cadres, hauteur de selle, le temps file et l'on se ravitaille rapidement. Direction la zone de tir pour un second hors-chrono prévu de dix minutes. En fait de dix minutes, vu le nombre d'équipes dans la zone d'attente, c'est une très grosse demi-heure d'attente au programme, entièrement décomptée fort heureusement. De quoi se ravitailler plus conséquemment, s'étirer voire même commencer à se refroidir un peu. Ça devient rapidement la cohue et les orgas parviennent comme ils peuvent à rétablir un certain ordre de passage. Quand vient enfin notre tour, il s'agit de se reconcentrer. Chose apparemment réussie puisque nous effectuons un sans faute au tir, ce qui nous permet de n'avoir que 7 points à récupérer lors de la CO du fort (il s'agissait en réalité d'un biathlon/CO, avec davantage de balises à récupérer pour chaque cible manquée). L'échelle et grande et nous avalons rapidement les postes, histoire de nous remettre dans le bain. Nous enfourchons finalement nos deux roues, que nous conserverons jusqu'à l'arrêt chrono final.

Mais il nous reste des kilomètres à avaler d'ici là, ce à quoi nous nous employons dans cette première partie plutôt roulante jusqu'au ravito. La boucle optionnelle difficile ayant été supprimée suite à l'excès d'attente au tir (on aurait été ric-rac sur la barrière horaire à cause de la pause au fort), il ne nous reste qu'à nous engager sur la boucle moyenne. Un petit coup de pouce à Albane dans la montée sur route en quittant Bellefontaine, et nous revoilà dans les sous-bois du Jura. Je reconnais d’ailleurs avec grand plaisirs certains passages empruntés en ski de fond lors de précédentes vacances hivernales. Une assez longue montée nous ramène vers la boucle facile, que nous achevons enfin, les jambes un peu lasses de cette première journée. L’arrêt chrono se trouve au sommet d’une ultime butte, pour un repos bien mérité. Mais nous n’en abusons pas et profitons du peu de monde pour tout de suite aller à l’épreuve d’escalade. Un joli point de vue s’offre à nous au sommet d’un promontoire, que nous descendons en rappel pour atteindre les voies. Les orgas avaient annoncé à midi l’annulation des bonus initialement prévus pour les voies réussies (pour des raisons annoncées d’équité pour les équipes ayant trop attendu au fort – toujours la faute du tir –, ce qui pourrait être discutable dans le sens où certaines équipes auraient pu privilégier une option courte en VTT, certes pénalisée, mais s’assurant d’arriver à temps à l’escalade où elles auraient pu aisément récupérer au moins une demi-heure de bonifications). Bref, toujours est-il que par prudence (selon la décision finale des orgas quand au décompte d’éventuels bonus d’escalade), mais aussi par plaisir, nous prenons tous les quatre le temps de grimper : Albane s’essaie sur un 4c tandis que les trois gars escaladent un sympathique 5b le long d’une faille, une cotation amplement suffisante pour nous suite à la journée d’efforts. Mission accomplie, une dernière descente VTT hors-chrono nous ramène à l’arrivée au camping de Morbier. Sandwichs, montage des tentes, étirements, douche, séance de kiné, repas, étirements, voilà le programme fort apprécié de la soirée avant une nuit de repos bien attendue. Un petit bémol tout de même : nous servir de la vache kiri et une autre pâte plus ou moins similaire que l’on peu difficilement qualifier de fromage alors qu’on est à Morbier en plein cœur du Jura, les orgas nous ont franchement déçu sur ce coup là ! Mais bon, c’est pas ça qui va nous empêcher de dormir…




Vendredi matin. Grosse crainte sous le duvet en entendant deux coups de tonnerre et quelques gouttes sur la toile de tente. Mais non, la journée ne sera pas pluvieuse. Petit déj’ englouti et affaires rangées, on s'aligne sous l'arche pour attaquer cette deuxième journée. Départ échelonné ce matin, toutes les trente secondes, dans l'ordre du classement. C'est plutôt positif pour nous pour les barrières horaires, mais ça met une petite pression. Bah, on a trois-quarts d'heure d'avance sur nos poursuivants, ça devrait quand même nous permettre d'assurer (du moins c'est ce que nous espérons), tout en nous laissant une petite marge en cas de coup dur ou de casse mécanique, ce que nous ne souhaitons pas. Le classement est en tout cas pour nous une des très belles surprises à l’issue du premier jour, car on ne s’y attendait pas réellement. C’est plutôt encourageant pour la suite.

La journée commence en VTT, par une montée sèche sur route, au cours de laquelle les seconds nous doublent tout de suite après le départ ! Hugo s'accroche un peu, mais on ne va pas se griller, la journée démarre à peine. Ils nous distancent donc rapidement, mais nous les retrouvons vers le haut du profil initialement montant : crevaison pour eux, mais par chance juste au niveau d'un arrêt chrono ! Il s'agit presque d'un blague cet arrêt chrono, un bout de chemin assez large pourtant, banalisé au-dessus d'une petite falaise, qui s'avère moins dangereux qu'une portion à mi-pente sur la section de VTT suivante. Bref, sécurité pour les orgas, nous laissons l'autre équipe réparer et renfourchons nos vélos dès les quelques dizaines de mètres "périlleux" passés. Assez rapidement, revoilà nos poursuivants derrière, qui avaient déjà dû nous reprendre quelques minutes une première fois jusqu'à l'arrêt chrono, et une seconde fois à présent. Mais cette fois-ci nous nous accrochons et arrivons à les suivre jusqu'au terme de ces 25 km de VTT. Une pelouse de particuliers bien tondue nous attend à la transition pour le seul trail de la journée. Hugo va filer un petit coup de main aux orgas pour décharger le camion des team-bags afin de récupérer nos affaires de course à pied. Changement effectué, nous voilà élancés sur la route jusqu'au pied d'une bonne grosse montée que nous effectuons en marchant pour récupérer. Arrivés vers le plateau en haut, je propose de nous relier tous les quatre en "train". Nous n'avons pas encore testé mais c'est l'occasion, si ça peut nous aider à avancer plus vite alors pourquoi pas, en tout cas on ira tous au même rythme. Alternant entre marche et course selon les passages, on apprécie quand même les beaux points de vue qu'offre ce sentier en balcon. Nous retrouvons bientôt nos poursuivants, qui semblent un peu plus à la peine sur cette portion du trail. Les ayant doublés, on se détache pour la descente du pic de l'aigle, pour reformer notre train en bas, quand le tracé devient roulant à nouveau. Et soudain, arrêt brutal puis petite marche arrière, Albane qui fermait la marche s'est offert un joli plat ventre. On prend le temps de souffler un peu, marchant jusqu'à la balise en vue et puis c'est reparti direction les cascades du hérisson. Là aussi, on passe en marchant histoire de profiter du spectacle aquatique qui s'offre à nos yeux. S'ensuit une remontée qui semble assez éprouvante pour Sylvain V., mais il serre les dents et s'accroche, au sens figuré puisque c'était déjà le cas au sens propre. Il ne nous reste que quelques kilomètres, ce qui nous motive à bien avancer. Nous voyons passer les vélos sur la route en contrebas, ça nous rassure : on pourra repartir avec. Après une dernière descente il ne nous reste qu'un kilomètre, au cours duquel on allonge les jambes : ce trail sert de classement au challenge Lafuma, alors on se lâche un peu. Au final on a bien tourné sur cette section, et si jamais on passe à côté du challenge, on se dit que ce sera toujours ça de pris pour le classement général, qui est devenu notre objectif principal à l'issue de la première journée. Hugo, le second wagon, me « libère » du train à quelques dizaines de mètres de la balise d’arrivée, et tel une locomotive lancée à toute vapeur, je m’envole plus que littéralement pour la poinçonner. Vu la différence ressentie, je me dis que ça devait bien tirer un peu derrière et que ça a sûrement servi ce train. Tant mieux.

Nous apprécions quelques instants de repos pendant le ravitaillement ;  initialement non prévu, les orgas ont quand même pris soin de nous sortir quelques denrées alimentaires qui manquaient encore à notre passage au début du trail. Bien apprécié, pour ma part en tout cas. Mais pas le temps de m’attarder, mes compères m’attendent déjà pour continuer, et je vois les suivants arriver au loin quand je les rejoins au départ du VTT. Hugo a repris la carte pour la suite des opérations, et nous encaissons globalement bien les kilomètres de cette section VTT. Nous surprenons bon nombre de signaleurs tout au long du parcours, je m’avance à peine en disant que certains ne nous ont probablement pas vu passer, occupés qu’ils étaient à installer par exemple des panneaux de signalisation pour les automobilistes jurassiens. La version longue de ce très joli circuit nous fait passer à nouveau sur un chemin en balcon, offrant quelques vues imprenables sur les lacs en contrebas. La suite est plus roulante et nous conduit directement au point de départ de la section canoë. Nous y retrouvons la première équipe à avoir emprunté la version courte du circuit, ainsi qu’un ravitaillement et nos team-bags avec nos affaires de canoë. Mais les orgas ne sont pas prêts et nous demandent de bien vouloir patienter. Qu’à cela ne tienne, nous prenons le temps de nous étirer, profitons plus amplement du ravitaillement et de quelques rayons de soleil plus que bienvenus pour une petite sieste dans l’herbe. Les équipes continuent d’arriver, et c’est l’occasion de discuter avec les uns et les autres. Les orgas sonnent la fin de la récré (le temps d’attente sera entièrement décompté), et nous revoilà prêts à nous jeter à l’eau. On repart dans l’ordre d’arrivée au ravito, et nous rattrapons sans tarder les premiers raideurs à s’être élancés sur l’Ain. Après quelques coups de pagaie (double pour nous, pas dit que ce soit le cas pour tous les suivants ?) en rythme avec eux au son de chansons de colo, nous les distançons rapidement. Il faut dire qu’avec les frères kayakistes de l’équipe, Hugo et Sylvain V., ça file bien sur l’eau : ça file droit surtout, et du coup ça file vite. Comme je n’ai qu’à pagayer sans me préoccuper de la direction de l’embarcation, j’en profite pour apprécier la faune assez nombreuse de cette portion de l’Ain : canards, maman cane et ses canetons, hérons et autres poules d’eau, les oiseaux aquatiques ne manquent pas d’égayer le trajet. Tant mieux car il y avait quand même quelques méandres à parcourir. Fort heureusement, pas de crampes pour nous, peut-être grâce aux étirements de la pause imposée, et c’est tant mieux car dieu sait si c’est fréquent en canoë, notamment quand les jambes ont travaillé avant comme les nôtres. Enfin la zone de débarquement, nous nous extirpons tant bien que mal de l’eau et je me remets péniblement à courir pour aller poinçonner la balise qui doit nous donner un hors-chrono d’un quart d’heure. Nous ne pensons pas forcément tout utiliser, mais au moins avoir le temps de se changer, boire un coup et re-régler nos selles de VTT sans pression. Mais l’arrêt sera finalement plus long, car une fois encore les signaleurs ne sont pas prêts sur la dernière section VTT de la journée. Albane nous fait remarquer que la fromagerie du village n’ouvre qu’à 16h. Nous devons donc patienter autrement car le temps se fait un peu long et nous commençons à nous refroidir sérieusement. Il faut dire que nous sommes encore un peu humides du canoë, et qu’un vent frisquet s’est levé. Heureusement qu’une salle est à notre disposition ; nous nous y abritons pour bavarder avec les autres équipes.

Le signal du (re)départ est enfin donné, et nous voici reparti pour la dernière épreuve de VTT. Les deux équipes s’étant élancées juste après nous nous rejoignent rapidement, et nous entamons cette section groupés. Nous nous retrouvons finalement à nouveau seuls devant (j’ai cru comprendre après coup que nos poursuivants directs avaient cassé une chaîne), et c’est avec la satisfaction d’une journée bien remplie et bien gérée que nous passons sous l’arche d’arrivée du jour 2. Le début d’une petite pluie nous incite à monter rapidement les tentes, puis nous filons aux douches pour éviter trop d’attente par la suite. Pas de kiné ce soir (on y a déjà eu droit la veille et il faut que les autres en profitent aussi), mais des lasagnes au menu. Sans rab à mon grand regret. Après une séance d’étirement à côté des truites du camping, nous nous couchons tôt ce soir là. Une bonne grosse nuit de sommeil réparateur, nous en aurons bien besoin pour être en forme pour le dernier jour.


Samedi matin, dernier jour du raid. Comme la veille, les départs sont échelonnés toutes les 30 secondes dans l'ordre du classement. Toujours premiers à l'issue de la deuxième journée, nous avons désormais 1h10 d'avance sur nos poursuivants. Entre trail et run & bike, la journée s'annonce chargée en course à pied et il va falloir tenir le choc, notamment pour le tendon de Sylvain V. quelque peu douloureux. L'objectif est de finir la journée sans casse humaine ni matérielle, tout en accrochant l'ensemble des barrières horaires pour éviter de coûteuses pénalités. Petite note avant le départ : les résultats du Challenge Lafuma nous annoncent quatrièmes : juste au pied du podium du trail.
Run & Bike donc pour commencer, avec deux vélos pour quatre. Il s'agit du challenge de la journée avec un classement spécifique. Mais la stratégie à adopter n'est pas évidente car le profil de ces 7 km est essentiellement montant : selon les portions, un cycliste n'est pas nécessairement plus rapide qu'un piéton ! Albane et Sylvain V. démarrent donc à vélo, tandis qu'Hugo et moi-même partons en courant. Nous sommes rapidement rejoins par les gars de l’INP (les Raid Brothers), puis les trois autres RAIDoblois de l’INP, l’équipe du (petit) frère de Cédric L. Comme ces derniers n’ont que deux vélos pour trois (il leur manque leur quatrième équipier), ils prennent rapidement le large. À mentionner aussi l’équipe Pytiriasis rosé de Gibert, composée de coureurs du CIA, qui nous a facilement déposés sur ce run & bike pour aller cavaler en tête tout au long de cette dernière journée. Nous reprenons quand même du poil de la bête sur la fin de la montée puis sur la dernière portion descendante, mes trois équipiers enchaînant les relais VTT tandis que je m’efforce de suivre le rythme en courant. L’arrêt chrono de cette épreuve se fait au cœur d’un hameau où nous arrivons essoufflés, mais difficile de savoir si nous avons effectué un bon temps ou pas.
Nous repartons sans tarder pour la section suivante, un trail de 10 km, et profitons de la première grosse montée pour nous reposer. Les Raid Brothers et le Club Raid INSA Lyon 2 (ils se battent pour aller chercher la 3ème place aux Pytiriasis rosé de Gibert) en profitent pour nous doubler, mais nous gardons notre rythme. Bon an mal an, nous faisons notre petit bonhomme de chemin en direction du village des Crozets. À noter tout de même un nouveau plat d’Albane (même configuration : sanglée en fin d’attelage) : dans la boue cette fois ! À croire qu’elle le fait exprès ;-). Après le passage d’un col et la rencontre de RAIDoblois égarés, nous finissons donc par arriver aux Crozets, où nous attend un ravitaillement… et un second trail de 10 km !
Cette section est à faire en orientation IGN (tracé sur la carte mais pas de balisage sur le terrain). Cela nous vaudra d’ailleurs un petit moment d’égarement : nous avons emprunté un chemin non indiqué sur la carte, qui nous a conduits sur la bonne route mais plus loin que nécessaire par rapport à la première balise. Fort heureusement un jurassien pure souche nous a très gentiment aiguillé, puisqu’il avait vu les orgas poser la balise (N°117 nous a-t-il même précisé, avec justesse) un peu plus loin sur la route. De retour sur le droit chemin, la suite se passe à peu près bien, et nous alternons les moments de marche et de course. Nous rejoignons quelques équipes sur la fin du premier trail, les deux parcours étant communs sur quelques kilomètres. En terrain connu, nous empruntons donc de nouveau le col avant de bifurquer vers une seconde petite boucle pour compléter le kilométrage. Nous retrouvons alors les RAIDoblois de l’INP qui ne s’étaient pas trompés au début de ce trail optionnel, et nous cheminons alors avec eux. Le parcours emprunte une route forestière sinueuse, jusqu'à rejoindre à un gros carrefour la route globalement plate qui nous ramènera tout droit vers le ravito. Et là, nous revoyons en point de mire les autres grenoblois, nos poursuivants. Albane nous confiera après l'arrivée nous avoir maudits d'avance craignant une accélération de notre part pour les rattraper. Ce qui a fini par arriver, après une augmentation de la cadence, plus ou moins consciente, probablement à la vue de l'équipe concurrente. Crainte justifiée donc, mais ce train d'enfer (aux sens propres et figurés) devant être le dernier de la journée, on a tâché d'oublier les jambes en pensant qui au ravito qui au VTT pour se "reposer". Changement de chaussures donc, et ravitaillement, un peu court à mon goût mais Hugo nous incite à juste titre à ne pas trop traîner.

Nous voilà donc sur les VTT, tous les quatre cette fois, voire tous les huit ou tous les douze devrais-je presque dire, en comptant les Raid Brothers et l'équipe du Club Raid INSA Lyon 2 qui s'est apparemment perdue (plus que nous) sur le trail optionnel. Ces derniers finissent par prendre les devants, tandis que les huit autres dont nous restons plutôt groupés. Je file un petit coup de pouce à Albane sur une montée goudronnée. Mais l’asphalte ne dure pas et la suite de la montée s’avère plus glissante notamment suite au passage de nombreuses équipes avant nous. Malgré tout, nous parvenons tant bien que mal à rester sur nos vélos jusqu’en haut, ce qui ne fut pas une mince affaire. Tout ceci nous amènera rapidement au second Run & Bike de la journée, optionnel mais implicitement obligatoire pour nous.

Juste le temps de changer de chaussures, et nous voilà donc repartis, qui en courant qui en pédalant. Hugo et moi attaquons les 7 km de cette épreuve sur deux pattes tandis qu'Albane et Sylvain V. partent sur deux roues. Rapidement, nous optimisons stratégiquement les forces de l'équipe, Albane et les deux frères se relayant avec deux vélos pour trois, tandis que je rejoins au fur et à mesure mes coureurs intermittents de coéquipiers. Cette stratégie se révèle payante puisque nous distançons assez rapidement les INP avec qui nous avions entamé ce run & bike. Après une première partie plutôt montante puis vallonnée, une assez longue descente fait la transition avec la seconde partie beaucoup plus plate avec de grandes lignes droites. On file à une allure plutôt soutenue, doublant au passage une équipe 100% féminine (suffisamment rare pour être signalée). Je profite quand même d'un ou deux vélos laissés à mon attention par mes coéquipiers pour refaire le plein d'énergie lors de courts relais VTT. Le dernier kilomètre goudronné au profil plutôt montant nous fait serrer les dents à tous les quatre, mais nous ne lésinons pas sachant pertinemment que ce sont bel et bien les dernières foulées de ce raids, la fin étant entièrement cyclable. Un peu lessivés mais grisés, nous retrouvons non sans plaisir le ravito, où entre deux paires de chaussures à enlever puis remettre j'ai à peine le temps d'engloutir ce qui se présente à moi (je ne fais pas la fine bouche).

Dernière section VTT donc, qui doit nous amener jusqu'à l'arche d'arrivée. Je profite des premiers kilomètres pour me reposer un peu, le temps que le ravitaillement fasse effet. Apparemment Hugo est à peu près dans le même état, navigant à vue au début de la descente. Nous doublons un nombre important d'équipes qui n'ont pas fait toutes les boucles optionnelles. On s’encourage mutuellement, tant entre équipes qu'entre équipiers ; c'est ça l'esprit du raid. Je relaie Albane dans l'obsession de poser à Hugo la même question à chaque balise : "t'as bien pensé à poinçonné, hein ?!". C'est qu'il ne s'agit pas d'en rater une maintenant ! La fin du raid n'a jamais été aussi proche, mais il faut justement en profiter, car même si on est pressé dans finir, on sait déjà qu'on aura tous qu'une seule envie : que ça recommence. En attendant, nous voici en haut de la dernière descente VTT, au cours de laquelle nous faisons plus que jamais attention de ne pas chuter : ce serait bête de casser quelque chose ou pire de se faire mal si près du but. Une fois en bas, plus que du goudron sur une petite route. Malgré les trois jours d'efforts consécutifs encaissés, on trouve quand même les forces pour relancer une dernière fois. Pas facile parce que les antépénultièmes hectomètres sont à tendance ascendante, mais la perspective d'une belle victoire nous fait oublier la fatigue. L'arche enfin en vue, nous relâchons notre effort pour savourer pleinement ces derniers instants de course.
Tout sourire, nous franchissons en chœur l'arche d'arrivée et pointons la balise de l'ultime arrêt chrono. Une belle victoire, pas d'étape aujourd'hui, mais au général, et c'est amplement satisfaisant. Si on nous l'avait dit il y a trois jours, on n'y aurait pas cru. (Quoique ??). En tout cas on était motivés pour ce raid, on est resté concentrés et on a su le rester jusqu'au bout. Certes nous avons eu la chance de ne rien casser (pas même une crevaison !), mais je me dis que c'est peut-être aussi l'expérience acquise au cours de précédent raids qui nous a permis de rester lucides et attentifs tout au long du parcours. Attentionnés pour les autres aussi, car un raid ça se gagne à quatre, et je crois que nous pouvons être fiers de cette véritable victoire d'équipe.

Après la douche et le barbecue, voici donc l’heure de la remise des prix, à commencer par les challenges. Nous montons donc une première fois sur le podium, à la troisième place du Challenge Orange pour la CO. Trois autres équipes sont récompensées pour le trail Lafuma, avec la très belle victoire du Club Raid INSA Lyon 2, puis vient le challenge du jour, Eric Archivage pour le run & bike. Nous n’avons pas trop idée des résultats, et l’on voit de nouvelles équipes mises à l’honneur. Tant pis pour nous, mais en tout cas c’est chouette d’avoir des équipes variées qui se démarquent. Les résultats qui seront affichés après la remise des prix nous classent une nouvelle fois au pied du podium, quatrième du challenge run & bike. Pour la petite histoire, les résultats officiels publiés sur le site internet quelques jours plus tard nous remontent sur le podium, à la troisième marche. On avait de quoi être satisfaits !
S’ensuivent les podiums entreprise, puis mixtes, que nous remportons haut-la-main, étudiants (étudiants hommes faut-il préciser, dont nous ne faisons pas partie, il ne faut pas exagérer), pour finir par le classement général : nous (Club Raid INSA Lyon 1) bouclons donc ce raid à la première place, en moins de 20h, suivis des Raid Brothers et des Pytiriasis rosé de Gibert. À la quatrième place, le Club Raid INSA Lyon 2 qui n’a pas démérité, comme je crois l’ensemble des participants. Tous les résultats sont à retrouver sur le site du raid, http://bde.asso.insa-lyon.fr/raid/.

Voilà, j’achèverai mon récit sur le retour en bus, où nous étions tous les quatre fatigués mais ravis. Une fatigue saine, suite à un raid bien géré et fort apprécié, duquel nous conserverons j’en suis persuadé d’excellents souvenirs. Après trois jours d’efforts intenses, place désormais au repos et à la récupération… en attendant le prochain raid !

Sylvain L. – Club Raid INSA Lyon 1 sur le Raid INSA 2012

jeudi 10 mai 2012

Le RAID INP Grenoble - Mai 2012


Deux équipes du club avaient décidé plus tôt dans la saison de se présenter au Raid Challenger Tour et donc de s'aligner sur le Raid INP Grenoble [125km / 5000D+ sur 2j]. La qualification au prologue réussi quelques semaines plus tot, l’aventure débute dès le vendredi en fin d’après midi. Le rendez-vous est fixé à 17 heures sur le campus de St Martin d’Hères.


Voici l'expérience de l’équipe 1, composée d’Albane, Hugo, Cédric, Sylvain L et moi même (Sylvain V). Une fois arrivés de toute azimute, les réglages des vélos débutent. On monte les systèmes de remorquage, changement de pédales pour certains puis on embarque dans les bus direction St Laurent en Beaumont. Cédric nous confie qu’il sait de source très proche que nous devrions dormir « en dur » ce soir, cela nous fait plaisir vu le temps. C’est ainsi sous une petite pluie fraiche que nous arrivons à destinations. Les orgas nous montrent l’endroit où planter nos tentes…  Plopp !

Le partage et l’esprit d’équipe se font ressentir dès le repas du soir, certains d’entre nous n’ayant pas prévu le repas du soir, la charité est de mise. Hugo se rend au briefing capitaine à 20h30 pour les consignes du lendemain.

Jour 1 :


Réveil à 5h30 pour le petit dej’, les tartines sont préalablement beurrées par les orgas, le top ! Chacun se prépare de son côté, se questionne sur l’habillement… le temps est maussade et le sol bien détrempé par la pluie de la nuit.
Départ à 7h en mass-start pour une boucle de trail de 4km au profil roulant, ça part fort devant, de notre côté on prend notre rythme et on commence à se chauffer doucement. On arrive alors au parc VTT, c’est par une longue montée d’abord sur route puis sur chemin que l’on débute cette 2nd section. De mon côté je commence la journée par solliciter la vigueur de SylvainL qui me tracte pendant un petit moment. Cela nous évite de trop ralentir le rythme. Après presque 8km, on arrive enfin sur les crêtes, un profil vallonné avec des portions relativement technique nous couterons une chaine… Quelques minutes de perdues mais les mécanos sont efficaces. Nous arrivons au 1er ravito que nous laisserons de côté avant d’entamer une descente technique et grasse…
 Arrivée au deuxième ravito, où cette fois ci nous prenons un peu de temps, le temps de changer de chaussures et nous partons sur la troisième section, un parcours de 7km de trail qui s’apparente plutôt à du trekking… on sort les bâtons… Le soleil est bien présent, et les premiers signes de fatigue se font ressentir.
Encore une fois SylvainL est sollicité pour tracté, ils alternent avec hugo jusqu’à se mettre tous les deux. Cédric arrive donc au col à bord d’une deux chevaux ! Ce qui vaut un beau fou rire à Albane. Il faut aller chercher la balise au bout d’un sentier bien cassé. Puis nous démarrons la descente qui nous amène jusqu’au ravito de la mi-journée synonyme de coupure chrono. C’est donc les jambes assez lourdes pour ma part, avec des premiers signes de douleurs au genou que nous prenons largement nos 15min offerte pour manger et se changer si besoin. Le temps est vite écoulé et c’est l’heure de repartir pour une seconde section VTT à profil ascendant pour rejoindre le col d’ornon et la CO. Cédric reprend du poil de la bête et s’empare de la carte. Le physique étant pas forcément au rendez-vous, nous partons en marchant mais motivé pour faire une orientation « propre ». Cela nous permet de reprendre un peu nos forces et nous nous relayons selon la fatigue de chacun pour poinçonner sous les indications de Cédric qui n’est pas ménagé par les fougues d’Hugo et SylvainL qui courent dans tous les sens. Nous bouclons donc la CO avec toutes les balises en même temps que l’équipe 2 à qui il manque une partie des balises optionnelles (soit 1h30 de bonus en moins). Gonflés à bloc nous repartons à vélo afin d’arriver à temps à la barrière horaire de la boucle optionnelle (bonus d’1h30).  C’est « 20min à pousser le vélo » nous annonce l’orga. Il n’a pas menti… Les cuisses en feu après cette ascension nous nous engageons sans attendre sur la descente où le festival de gamelle commence après celle du matin de Cédric dans la boue, je lance le concours de soleil puis au tour d’Albane de nous fait une frayeur en sautant dans un ravin... heureusement il y avait des arbres.

L’arrivée est proche, et malgré une crevaison rapidement réglée grâce à une bombe nous avalons enfin les derniers kilomètres de plat pour stopper le chrono dans le village de Bourg d’Oisans. Après 9h30 de course, la fatigue est là… et les jambes font un peu la tronche. Nous sommes dans l’inconnu total quant au classement, chacun y va de son pronostic. Une épreuve tir à l’arc clos la journée, avec une prestation peu convaincante de notre équipe. Un massage fait par les kiné de grenoble suivit d’un plat de pate nous attendent, nous nous couchons sans tarder, certains même sans attendre le verdict du brief’ capitaine pour la seconde journée de course.

Jour 2 : 
Réveil à la même heure, un peu plus dur que la veille, mais pas aussi pire que je pensais. La pluie a battu la toile toute la nuit et l’aire de camping ressemble à une marre… Avec chance la pluie stoppe à 5h30 lors de la sortie de la tente. C’est partit, il faut plier les affaires, déjeuner et s’équiper. Encore une fois des questions se posent sur la tenue la plus appropriée, les nuages restent menaçant malgré des petites éclaircis.
C’est donc un départ en sens inverse de l’ordre d’arrivée de la veille qui est choisis par les orgas (classement qui ne tient pas compte des bonifs de la CO et des boucles optionnelles et qui donc nous place au 16éme rang). Nous n’avons donc toujours aucune idée de notre classement, mais sommes bien motivés à jouer quelque chose en étudiants. C’est donc partit pour 3km de course à pied sur un parcours sans difficulté que tout le monde semble prendre cool, en effet nous disposons de 30min pour rallier le départ Canoë. Nous nous équipons donc sur place et partons sur cette épreuve qui nous est cher. Hugo et moi sommes kayakiste « de formation » et espérons tirer notre épingle du jeu. Dès les premiers coups de pagaies, nous décidons d’attacher SylvainL à un des K2 afin de lui donner la trace. Nous doublons quelques équipes, mais comme d’habitude il est difficile de faire la différence avec le matériel qui limite les exploits… Comme nous le pensions les 6km nous prennent pratiquement 1h, mais cela fait du bien de reposer un peu les jambes. On dépose le matériel et après une transition éclair repartons second de la section 1. Le parcours trail de 6km relativement roulant mais technique par endroit est assez ludique et donc passe assez vit… Sur la fin de la boucle, les « costauds » et c’est à leurs côtés que nous attaquons le run&bike… 3 vélos pour 5, difficile à gérer et notre manque d’organisation nous est fatal. L’oubli d’un vélo nous coûte du temps et de l’effort en particulier à SylvainL qui se dévoue et boucle le run&bike sans être monté sur un vélo.

Ravitaillement bref, et nous voila partit pour le fameux km vertical [3km pour 1100D+]. Encore une fois, on sort les bâtons et la motive est toujours là. Tout se passe bien jusqu’à ce que je demande à hugo le kilométrage qui préfère ne pas me répondre. Gros coup au moral ! Moi qui pensais ne plus être loin du sommet, il nous reste encore la moitié… C’est donc sur un rythme moins soutenu que l’on continue l’ascension et je me laisse glisser au fond du peloton. Cela devient difficile. L’arrivée sur le plateau est un soulagement, et je manque pas de me ravitailler en conséquence. C’est le moment de la photo « originale » qui peut nous permettre de glaner 10min de bonus. Nous écrivons donc le mot « RAID » avec nos corps dirigé par SylvainL qui dispose chacun d’entre nous.

La CO débute, pendant que Cédric qui une nouvelle fois est le maître de la carte se familiarise avec celle ci et réfléchi à l’itinéraire le plus intéressant. En effet, il nous faut tenir compte des barrières horaire de VTT. Il faut choisir, nous savons d’ores et déjà qui nous sera impossible de faire les deux boucles. SylvainL et Hugo font encore les lièvres, pendant qu’Albane et moi reprenons notre condition auprès de Cédric qui nous mène à l’arrivée avec un itinéraire plutôt précis, à l’exception d’une balise qui aura valu à nos lièvres un ratissage de falaise.
La pause de midi à sonné, mais mes camarades n’ont visiblement pas prévu de consommer les 15min offertes. Je termine donc mon sandwich non sans mal sur mon vélo, le ventre un peu secoué. Nous ne réussirons finalement pas à avoir la première barrière horaire ni même la seconde, comme beaucoup d’équipe d’ailleurs. Pour finir une belle descente bien boueuse et glissante comme Cédric les aime (private joke) nous mène à l’arrêt chrono.

Nous terminerons donc ce raid, bien éreintés de nos efforts du week end et sommes toute plutot satisfait de nous avec une petite déception sur le fait de ne pas avoir pu fournir plus d’efforts en VTT sur la dernière section. Nous attendons donc les résultats après notre participation au biathlon où Cédric et Hugo nous ravissent d’un sans faute. Les résultats tombent, nous terminons 1ers étudiants et 10e scratch. Objectifs atteint, nous visions un podium dans notre catégorie. Satisfait de la prestation fournis, je suis tout de même convaincus du travail et de l’entrainement qu’il me reste à fournir … Un grand merci à mes coéquipiers et chapeau à Albane qui contrairement à ce qu’elle avait annoncé n’a pas ralé !


Prochain épisode sur le Raid INSA dans un peu moins d'une semaine maintenant... 
Sylvain Viallon - Club Raid INSA Lyon 1 sur le Raid INP 2012