lundi 11 juin 2012

RAID INSA Lyon 2012 - Equipe 2

RAID INSA Lyon 2012
17-18-19 mai 2012 - Jura 
Parcours : 220 km, 4400mD+

Voici le résumé de l’aventure de l’Equipe 2 du Club Raid INSA Lyon, composé de Clément, Nicolas, Romain et moi-même (Yannick) sur le Raid INSA Lyon 2012.


Jour 1:

Le départ du raid avait lieu à Lamoura, sur les Hauts Plateau du Jura. Sur place nous retrouvons Clément, remplaçant au pied levé de Matthieu Vicard, blessé à la cheville 3 jours plus tôt.
Pas vraiment le temps de faire connaissance, en effet c’est partit pour une Course d’orientation avec départ en masse. Nous passons sous l’arche et enchainons les postes. Grosse surprise, le terrain est blanc, il va falloir faire avec les restes de neige de l’hiver. Petite accroche sur la seconde balise : « Mais elle est où cette ruine ? ». En même temps sous la neige, ou pouvait toujours la chercher. Carte en main je prends petit à petit les bons réflexes et nous terminons cette CO à seulement quelques minutes des premiers.
On dépose la carte pour partir sur un trail de 12km en faux-plat montant sur les pistes de ski de fond. Nous tenons un bon rythme et après avoir doublé plusieurs équipes, rattrapons l’équipe 1 du Club Raid, avec qui nous ferons toute la suite de ce trail plutôt roulant.
A l’arrivée de ce trail, on reprend la boussole pour une seconde Course d’orientation, cette fois-ci plus technique. Dés le début le terrain particulier avec une végétation basse omniprésente (même sur les chemins !) nous pose des soucis.  Nous ne mettrons pas moins de 20 minutes avant de trouver la première balise, après s’être littéralement perdu dans cette forêt jurassienne, et s’être retrouvé grâce à Cedric que nous avons croisé au poste 5. Bon on commence à comprendre que la CO ne sera pas notre point fort sur ce raid. On essaye de se remobiliser sur la suite, et réalisons un parcours « presque » sans faute sur le reste. Au final nous attrapons 12 balises sur les 14 possibles mais avec 6 min de plus que le temps imparti, nous prenons une pénalité logique : 30min !
La section suivante est une montée en trail de 5 km qui nous emmène au fort des Rousses où le ravito nous attend. C’est la délivrance pour Romain, qui est au bout après cette matinée de course à pied, où nous avons enchainés presque 30 km. Après s’être restauré, on se présente au stand de tir pour la prochaine épreuve de la journée, un biathlon tir à la carabine/CO, où les tirs ratés nous rajoutent des points à aller chercher sur une CO autour du fort. L’équipe réalise des jolis tirs avec un score de 14 sur 16. On récupère rapidement les quelques points qu’il nous faut en CO avant de voir nos VTT pour la première fois du raid. Quelques réglages et c’est partit pour une  montée qui nous emmène au point culminant du raid (1300m). Romain accuse des signes de fatigue de la matinée, je l’accroche à ma laisse pour le soulager. Passage express au ravito et on repart sur une section vtt de 11km très vallonnés. On s’y met à deux avec Nicolas pour tracter Romain dans la 1ere montée sur la route.  Il est maintenant atteint de douleurs à l’entrejambe qui l’empêche de s’assoir sur la selle. Il est 17h l’équipe entame sa 9éme heure de course, et la journée n’est pas finie ! Après une longue montée en poussant les vtt, on atteint le chemin de crête final qui doit nous mener au mur d’escalade. J’annonce « Moins d’1 km avant l’arrivée !» à mes coéquipiers. Mais quel kilomètre ! Montée- descente- montée-descente, des vraies montagnes russes !
Départ du Raid 2012 le 17 mai à Lamoura - Jura


18h00, fin de la 1ere journée du raid, très longue avec 9h00 d’effort  (pas loin des 10h de l’an dernier ! on va commencer à croire que c’est la marque de fabrique du raid INSA), il est temps de redescendre au camping pour récupérer, avec un passage au mur d’escalade pour ceux qui ont encore des forces.

Jour 2 :

            Au réveil, la longue journée de la veille se fait sentir dans les jambes, heureusement la journée commence en douceur avec une vingtaine de km roulant en vtt. Le départ est échelonné dans l'ordre du classement provisoire. Nous partons 5éme, quelques minutes après les premiers, l'autre équipe du Club Raid INSA Lyon. Cette première section se passe sans encombre, tout le monde est en forme et nous avançons à bon rythme. Jusqu'au moment où Nicolas -qui gère la carte en vtt- nous arrête en pleine descente: apparemment nous avons loupé une balise au début de la descente dans un virage serré. Dans le doute et pour éviter la pénalité d'1h pour balise manquante, nous remontons jusqu'au fameux virage. Et là surprise, pas de balise en vue! On cherche quelque minute aux alentours en maudissant les orgas qui ont planqué la balise, jusqu'a se rendre compte que nous ne sommes pas là où nous pensions sur la carte. En effet, nous avons déjà validé la balise que nous cherchons et nous sommes 3 km plus loin! On redescend à toute vitesse, et arrivons au parc vtt pour l'épreuve suivante: un trail vallonné de 12km. Maintenant, nous n'avons plus vraiment le choix, il va falloir bourriner sur ce trail si on veut espérer remonter sur la tete de course, d'autant plus que ce trail a son propre podium, avec des lots Lafuma à la clé.
Frustrés et énervés de notre erreur, qui nous a fait perdre 20 min, nous déposons nos vtt et partons direct sur le trail, sans jeter un regard au ravito. Romain, le plus énervés de nous tous, impose dés le début un gros rythme. Le terrain prend de la pente, on continue à courir, doublant les équipes une à une. On redescend dans une descente technique, puis arrivé en bas on s'élance sur un chemin roulant. Je commence à craquer, romain aussi. Nicolas et Clément nous accroche à leur élastique, et nous repartons à un rythme effréné sur la suite du parcours plutôt plat. Ca court vite, très vite, on croirait qu’on a rien fait la veille. Je commence à serrer les dents, mais Nicolas me tire toujours. On a maintenant l'équipe n°5 (Pityriasis rosé de Gibert- CIA) - nos concurrents directs -  en visu. Cela nous remotive, on va essayer d'aller les chercher. 2km plus loin, à un rythme toujours aussi effréné, nous terminons le trail après avoir doublé l'équipe 5 dans la dernière ligne droite. On prend alors quelque minutes pour se ravitailler, pendant que les orgas nous apprennent que l'équipe leader est à seulement 5min devant. Bonne nouvelle, nous avons repris notre retard! Pas trop le temps de trainer car nous repartons sur nos vtt pour grosse section (26km et 600mD+). Cool, ça va permettre de dérouler les jambes après ce trail de folie! La section se passe bien, excepter une casse de chaine pour Nicolas, mais réparé rapidement.
A l'arrivée du vtt, les canoé nous attendent pour une descente de 5km sur l'Ain. On forme les binômes, je monte avec Clément qui gère la direction et Nicolas embarque avec Romain. Mauvais choix, Romain a du mal à diriger et leur embarcation zigzague sur la rivière. Arrêt express sur la berge pour inverser les binômes et c'est repartit. 1h plus tard, nous posons pied à terre, où nos vtt nous attendent pour la fin de la journée. Une dizaine de km roulant et nous débarquons au camping.
Résultats de la journée: victoire sur le trail challenge Lafuma, et nous pointons maintenant à la 4eme place. Nous avons repris 10min sur l'équipe n°5. Le podium est maintenant à 1min30sec, autant dire plus qu'à portée de main!

Jour 3:

            Dernier jour, où nous attend une journée un peu plus courte que les précédentes avec un profil plutôt descendant mais une grosse partie de trail avec 22km à enchainer. Nous savons d’avance que cette section sera le juge de paix de la journée. Mais pas le temps de trop réfléchir, un run & bike à profil 100% ascendant (7km, 300mD+) nous met direct dans le bain! Nous laissons partir nos concurrents direct et prenons le temps de chauffer les jambes. Après 7 km, nous posons les vtt et partons sur l'épreuve de trail. On double rapidement 2 ou 3 équipes jusqu'à nous retrouver seuls, sachant qu’il ne reste devant que l’équipe 5, qui a pris un peu d’avance. On s’attache avec les élastiques 2 à 2 et on se lance dans une course contre le temps, dans le but de rattraper nos concurrents avant la fin de la journée. Le rythme est bon, on alterne à la traction pour être plus efficace. On passe devant le ravito après 10km, et au moment de récupérer la carte pour la seconde partie du trail, nous apprenons que cette partie n’est pas du tout balisé, en gros c’est une CO sur carte IGN ! Je laisse Nicolas gérer la carte, trop oxy pour orienter…  Le reste du trail se fera accroché derrière Clément pour moi… La carte n’est pas très précise, et nous faisons 2 grosses erreurs d’orientation qui nous éloignent du parcours initial à 2 reprises…  Nous terminons le trail derrière les 2 équipes que nous avions doublées précédemment. Cela confirme que nous avons perdu du temps..
Un petit arrêt ravitaillement bien mérité et on récupère nos vtt. La dernière grosse ascension du raid… Ca pousse, ca pousse, en compagnie maintenant de l’équipe 1 du Club Raid, pour enfin redescendre de l’autre coté. En chemin, nous déposons 2 de nos vélos pour un petit run & bike. On donne tout, et le run & bike se transforme rapidement en fractionné de course à pied, le parcours étant très roulant. Je finis cette épreuve en serrant les dents, l’hypo pointant le bout de son nez... Mais pas le temps de flâner, j’avale un sandwich et nous récupérons nos 4 vtt et nous partons sur la descente finale sur St Claude. Technique à souhait, un régal de finir le raid sur ces quelques kilomètres de descente.


Un magnifique raid avec une équipe très homogène physiquement. Bon on ne peut pas être parfait, on retiendra quand même quelques des petites erreurs (grosses parfois !) en orientation, heureusement compensé par un rythme de malade de l'équipe sur les trails, ce qui me fait finir le raid complétement cuit, et ça, ça n'a pas de prix! :-)

Résultat final : 4éme au classement général, 3eme équipe étudiante homme, 1ere place sur le challenge Lafuma (trail de 12km du 2eme jour) 

Bravo à l’équipe 5 (Pityriasis rosé de Gibert- CIA) 3eme à 19min, avec qui nous avons livré une belle bataille tout le weekend.
Félicitations à l’équipe 1 du Club Raid INSA Lyon qui a dominé ce raid tout le weekend et gagne avec  plus d’1h d’avance! 


Yannick Causse - Club Raid INSA Lyon 2 sur le Raid INSA Lyon 2012.

dimanche 3 juin 2012

Drayes Du Vercors - 3 Juin 2012 - 58km


Samedi 2 Juin 2012, dans le langage courant du Club Raid on pourrait dire que ce jour j’ai fait mon Sylvain Lamige. Demain je prendrai le départ des Drayes du Vercors, annoncé pour 58km et 2200D+…
C’est une première en termes de distance, en effet depuis le Maratour (45km) de Chartreuse l’année dernière à la même époque je n’avais pas participé à un Trail long. Même si je n’ai pas eu de préparation spécifique pour ce genre d’épreuve, je compte sur l’expérience du à l’enchainement des raids ces derniers mois et une bonne période de récupération pour aborder la course.

5h40 : Réveil. Petit déjeuner avec le reste de pattes de la veille, je termine de préparer toutes les affaires et nous prenons avec Sylvain V. la direction du village de la Chapelle en Vercors.

6h45 : Nous sommes une petite soixantaine sur l’air de départ, contrôle du matériel obligatoire, brieff de sécurité et nous voilà lancé dans les rues du village à la fraiche. Le temps est malgré les prévisions au beau fixe. 

Les premiers km s’effectuent dans la bonne humeur, le profil descendant et un départ prudent nous permet d’échanger entre coureur, bon esprit et convivialité seront les mots d’ordre de la journée.
Rapidement, le % de pente s’éléve et il faut arriver à prendre le bon rythme. L’objectif est de temporiser les 40 premiers km et de voir comment ça peut se passer par la suite. La montée jusqu’à la Réserve naturelle des hauts plateaux du Vercors s’avale correctement et nous voilà (déjà) au premier ravito. Nous sommes à seulement 1h00 de course en revanche plus rien pour les 20 prochain kms à cause des restrictions de la réserve. Pour les même raisons, nous quittons le balisage de la course et devons-nous repérer au balisage permanent et au kern dans les prairies du plateau.
Je perd rapidement mon compagnon de route qui reprend un rythme trop soutenu pour moi sur les parties plus roulante. C’est donc seul (et ce jusqu’au Rousset km 35) que je continue mon chemin avec le Grand Veymont en visu, toujours direction le sud. Malgré un profil roulant, la technicité du terrain ralentit le rythme et casse un peu les jambes. Une jolie descente technique dans un pierrier avant de remonter sur le pas des Econdus et le deuxième ravito marque les 30km (un peu moins à la montre). Le gros du dénivelé est alors terminé, une longue descente technique et cassante nous permet de rallier le village du Rousset en Vercors.
Presque 4h de course et la montée au col des Alexis qui suit me donnera du fil à retordre, premiers coups de fatigue, je paye mon manque d’alimentation sur le début du parcours. Petite pause au 3ème et dernier ravito, km 38, il manque Sylvain qui a le pâté en croute et les TUCs… Tant pis, je me contente d’oranges et bananes…


Les derniers 20kms sont là, ceux sur lesquels on alterne les hauts et les bas très rapidement, où des débuts de crampes se feront sentir sur la dernière descente… Un passage par Vassieux en Vercors, c’est relativement roulant mais les relances sont dures, le mental est de moins en moins costaud.
C’est en 7h01 que je boucle ces 58km annoncé avec 2200D+. Je termine à la 14 éme place sur une petite soixantaine de participants et très satisfait de la prestation effectuée avec une bonne gestion de l’effort et des ravitaillements. En conclusion, une très belle course technique et longue mais accessible, parfait pour une première expérience de plus de 50km.

Pour finir, je félicite Albane L. qui sur la même course, format 22km gagne chez les filles et termine à une superbe 30eme place au scratch.



Hugo VIALLON – Drayes du vercors – 3 Juin  2012 - Trail

jeudi 17 mai 2012

RAID INSA Lyon 2012 - Equipe 1 - JURA


Jeudi 17 mai 2012, 5h du matin, on se retrouve sur le campus pour finaliser les inscriptions, récupérer nos dossards et team-bags. On, c’est nous, les quatre membres de l’équipe « Club Raid INSA Lyon 1 » : Albane L., Sylvain V., Hugo V. et Sylvain L. Il y a également une équipe « Club Raid INSA Lyon 2 » au départ, ainsi que plein d’autres têtes connues. Objectifs pour nous sur ce raid : en premier lieu ne pas se blesser, se faire plaisir, et puis sur le côté compétitif, assurer un podium en équipe mixte, voire se démarquer avec aussi un podium sur un des challenges. Mais la route est longue pour ça, et elle commence par deux heures de bus (cap sur le Jura !) avec repos puis discussions à l’approche de Saint-Claude…

Village vacances de Lamoura, 9h05 du matin, le départ du Raid INSA Lyon-Orange est donné, avec une première CO pour commencer. Il s’agit d’ailleurs un des trois challenges du raid, avec un classement dédié à la clef. Nous avons une minute imposée de lecture de carte, avant un départ en masse à l'assaut des balises. Hugo et moi récupérons les deux cartes à disposition, et nous passons sous l'arche en direction de la balise la plus proche, choix de la plupart des équipes semble-t-il. Tant bien que mal, on réussit à se retrouver un peu plus au calme après les premiers postes, et Hugo et moi nous complétons sur l'orientation pour savoir comment attaquer chaque poste et repartir sans tarder vers le suivant. On croise toujours quelques équipes sur le parcours, mais nous restons concentrés sur notre course et les balises, qui s'enchainent plutôt bien.

En redescendant vers le point de départ, nous croisons l'équipe de l'Armée de Terre, qui semble en avoir déjà fini avec cette CO. Pas étonnant avec Johann K. alias Spirou comme orienteur de l'équipe ! Mais il n'y a pas grand monde d'autre, juste une autre équipe au loin qui en termine également, celle de Cédric L., autre orienteur chevronné. Ce n'est qu'au dernier moment, à quelques dizaines de mètres à peine de l'arche, que nous repensons au Challenge Orange de cette CO. En même temps que les Raid Hot Chili Runners apparemment. Et là c'est l'affolement, nous arrivons en même temps à la balise qu'ils poinçonnent avant nous. Pas grave, on est quand même sur le podium à la troisième place, et puis ça fera une belle victoire personnelle de Cédric !

Bon c'est pas tout ça mais le raid ne fait que commencer, alors en route pour le premier trail de la journée, trail balisé à faire en suivi d'itinéraire. On croise quelques équipes qui en finissent à leur tour avec la CO, et on se dit qu'on n’est pas trop mal partis, et qu'au moins on n’est pas venus pour rien avec déjà un podium de Challenge. Mais un nouveau coup d'œil à la carte nous ramène vite les pieds sur terre, avec une erreur de parcours dès les premières centaines de mètres. On a suivi les Raid Hot Chili Runners sans faire trop attention, et voilà les 2ème et 3ème de la CO perdus au bout de moins d'un kilomètre. C'est du joli ! On récupère cependant rapidement le bon itinéraire, c'était juste une petite piqûre de rappel. Plusieurs équipes reviennent à notre hauteur sur ce profil plutôt montant, et c'est globalement en petit peloton groupé que nous achevons ce tronçon, à temps pour accrocher la barrière horaire de la CO optionnelle de Prémanon.

Sans traîner au ravito, nous partons donc en chasse des balises, tâchant de distancer assez tôt les autres équipes pour être tranquilles. Et mis à part quelques minutes de jardinage sur le second poste, la complémentarité Hugo/Sylvain L. se révèle assez efficace, nous permettant de boucler cette CO en deçà du temps imparti de 1h15. On est d'ailleurs plutôt contents de retrouver Spirou et son équipe (qu'on avait d'ailleurs croisée vers une balise à mi-parcours) au ravito où on ne s'attarde pas non plus.

Retour au trail donc, sur lequel on rattrape quelques équipes qui n'ont pas eu le temps de se lancer sur cette CO optionnelle. Direction le fort des Rousses, avec une barrière horaire initialement prévue à 13h05 repoussée à 13h20 ; nous y arrivons à 13h10 – les cinq minutes de retard au départ ;-). Pas fâchés d'y arriver d'ailleurs, pour tâcher de se reposer un peu pendant le hors-chrono de vingt minutes autorisé pour régler nos VTT. Pédales automatiques, gourdes, sacoches, plaques de cadres, hauteur de selle, le temps file et l'on se ravitaille rapidement. Direction la zone de tir pour un second hors-chrono prévu de dix minutes. En fait de dix minutes, vu le nombre d'équipes dans la zone d'attente, c'est une très grosse demi-heure d'attente au programme, entièrement décomptée fort heureusement. De quoi se ravitailler plus conséquemment, s'étirer voire même commencer à se refroidir un peu. Ça devient rapidement la cohue et les orgas parviennent comme ils peuvent à rétablir un certain ordre de passage. Quand vient enfin notre tour, il s'agit de se reconcentrer. Chose apparemment réussie puisque nous effectuons un sans faute au tir, ce qui nous permet de n'avoir que 7 points à récupérer lors de la CO du fort (il s'agissait en réalité d'un biathlon/CO, avec davantage de balises à récupérer pour chaque cible manquée). L'échelle et grande et nous avalons rapidement les postes, histoire de nous remettre dans le bain. Nous enfourchons finalement nos deux roues, que nous conserverons jusqu'à l'arrêt chrono final.

Mais il nous reste des kilomètres à avaler d'ici là, ce à quoi nous nous employons dans cette première partie plutôt roulante jusqu'au ravito. La boucle optionnelle difficile ayant été supprimée suite à l'excès d'attente au tir (on aurait été ric-rac sur la barrière horaire à cause de la pause au fort), il ne nous reste qu'à nous engager sur la boucle moyenne. Un petit coup de pouce à Albane dans la montée sur route en quittant Bellefontaine, et nous revoilà dans les sous-bois du Jura. Je reconnais d’ailleurs avec grand plaisirs certains passages empruntés en ski de fond lors de précédentes vacances hivernales. Une assez longue montée nous ramène vers la boucle facile, que nous achevons enfin, les jambes un peu lasses de cette première journée. L’arrêt chrono se trouve au sommet d’une ultime butte, pour un repos bien mérité. Mais nous n’en abusons pas et profitons du peu de monde pour tout de suite aller à l’épreuve d’escalade. Un joli point de vue s’offre à nous au sommet d’un promontoire, que nous descendons en rappel pour atteindre les voies. Les orgas avaient annoncé à midi l’annulation des bonus initialement prévus pour les voies réussies (pour des raisons annoncées d’équité pour les équipes ayant trop attendu au fort – toujours la faute du tir –, ce qui pourrait être discutable dans le sens où certaines équipes auraient pu privilégier une option courte en VTT, certes pénalisée, mais s’assurant d’arriver à temps à l’escalade où elles auraient pu aisément récupérer au moins une demi-heure de bonifications). Bref, toujours est-il que par prudence (selon la décision finale des orgas quand au décompte d’éventuels bonus d’escalade), mais aussi par plaisir, nous prenons tous les quatre le temps de grimper : Albane s’essaie sur un 4c tandis que les trois gars escaladent un sympathique 5b le long d’une faille, une cotation amplement suffisante pour nous suite à la journée d’efforts. Mission accomplie, une dernière descente VTT hors-chrono nous ramène à l’arrivée au camping de Morbier. Sandwichs, montage des tentes, étirements, douche, séance de kiné, repas, étirements, voilà le programme fort apprécié de la soirée avant une nuit de repos bien attendue. Un petit bémol tout de même : nous servir de la vache kiri et une autre pâte plus ou moins similaire que l’on peu difficilement qualifier de fromage alors qu’on est à Morbier en plein cœur du Jura, les orgas nous ont franchement déçu sur ce coup là ! Mais bon, c’est pas ça qui va nous empêcher de dormir…




Vendredi matin. Grosse crainte sous le duvet en entendant deux coups de tonnerre et quelques gouttes sur la toile de tente. Mais non, la journée ne sera pas pluvieuse. Petit déj’ englouti et affaires rangées, on s'aligne sous l'arche pour attaquer cette deuxième journée. Départ échelonné ce matin, toutes les trente secondes, dans l'ordre du classement. C'est plutôt positif pour nous pour les barrières horaires, mais ça met une petite pression. Bah, on a trois-quarts d'heure d'avance sur nos poursuivants, ça devrait quand même nous permettre d'assurer (du moins c'est ce que nous espérons), tout en nous laissant une petite marge en cas de coup dur ou de casse mécanique, ce que nous ne souhaitons pas. Le classement est en tout cas pour nous une des très belles surprises à l’issue du premier jour, car on ne s’y attendait pas réellement. C’est plutôt encourageant pour la suite.

La journée commence en VTT, par une montée sèche sur route, au cours de laquelle les seconds nous doublent tout de suite après le départ ! Hugo s'accroche un peu, mais on ne va pas se griller, la journée démarre à peine. Ils nous distancent donc rapidement, mais nous les retrouvons vers le haut du profil initialement montant : crevaison pour eux, mais par chance juste au niveau d'un arrêt chrono ! Il s'agit presque d'un blague cet arrêt chrono, un bout de chemin assez large pourtant, banalisé au-dessus d'une petite falaise, qui s'avère moins dangereux qu'une portion à mi-pente sur la section de VTT suivante. Bref, sécurité pour les orgas, nous laissons l'autre équipe réparer et renfourchons nos vélos dès les quelques dizaines de mètres "périlleux" passés. Assez rapidement, revoilà nos poursuivants derrière, qui avaient déjà dû nous reprendre quelques minutes une première fois jusqu'à l'arrêt chrono, et une seconde fois à présent. Mais cette fois-ci nous nous accrochons et arrivons à les suivre jusqu'au terme de ces 25 km de VTT. Une pelouse de particuliers bien tondue nous attend à la transition pour le seul trail de la journée. Hugo va filer un petit coup de main aux orgas pour décharger le camion des team-bags afin de récupérer nos affaires de course à pied. Changement effectué, nous voilà élancés sur la route jusqu'au pied d'une bonne grosse montée que nous effectuons en marchant pour récupérer. Arrivés vers le plateau en haut, je propose de nous relier tous les quatre en "train". Nous n'avons pas encore testé mais c'est l'occasion, si ça peut nous aider à avancer plus vite alors pourquoi pas, en tout cas on ira tous au même rythme. Alternant entre marche et course selon les passages, on apprécie quand même les beaux points de vue qu'offre ce sentier en balcon. Nous retrouvons bientôt nos poursuivants, qui semblent un peu plus à la peine sur cette portion du trail. Les ayant doublés, on se détache pour la descente du pic de l'aigle, pour reformer notre train en bas, quand le tracé devient roulant à nouveau. Et soudain, arrêt brutal puis petite marche arrière, Albane qui fermait la marche s'est offert un joli plat ventre. On prend le temps de souffler un peu, marchant jusqu'à la balise en vue et puis c'est reparti direction les cascades du hérisson. Là aussi, on passe en marchant histoire de profiter du spectacle aquatique qui s'offre à nos yeux. S'ensuit une remontée qui semble assez éprouvante pour Sylvain V., mais il serre les dents et s'accroche, au sens figuré puisque c'était déjà le cas au sens propre. Il ne nous reste que quelques kilomètres, ce qui nous motive à bien avancer. Nous voyons passer les vélos sur la route en contrebas, ça nous rassure : on pourra repartir avec. Après une dernière descente il ne nous reste qu'un kilomètre, au cours duquel on allonge les jambes : ce trail sert de classement au challenge Lafuma, alors on se lâche un peu. Au final on a bien tourné sur cette section, et si jamais on passe à côté du challenge, on se dit que ce sera toujours ça de pris pour le classement général, qui est devenu notre objectif principal à l'issue de la première journée. Hugo, le second wagon, me « libère » du train à quelques dizaines de mètres de la balise d’arrivée, et tel une locomotive lancée à toute vapeur, je m’envole plus que littéralement pour la poinçonner. Vu la différence ressentie, je me dis que ça devait bien tirer un peu derrière et que ça a sûrement servi ce train. Tant mieux.

Nous apprécions quelques instants de repos pendant le ravitaillement ;  initialement non prévu, les orgas ont quand même pris soin de nous sortir quelques denrées alimentaires qui manquaient encore à notre passage au début du trail. Bien apprécié, pour ma part en tout cas. Mais pas le temps de m’attarder, mes compères m’attendent déjà pour continuer, et je vois les suivants arriver au loin quand je les rejoins au départ du VTT. Hugo a repris la carte pour la suite des opérations, et nous encaissons globalement bien les kilomètres de cette section VTT. Nous surprenons bon nombre de signaleurs tout au long du parcours, je m’avance à peine en disant que certains ne nous ont probablement pas vu passer, occupés qu’ils étaient à installer par exemple des panneaux de signalisation pour les automobilistes jurassiens. La version longue de ce très joli circuit nous fait passer à nouveau sur un chemin en balcon, offrant quelques vues imprenables sur les lacs en contrebas. La suite est plus roulante et nous conduit directement au point de départ de la section canoë. Nous y retrouvons la première équipe à avoir emprunté la version courte du circuit, ainsi qu’un ravitaillement et nos team-bags avec nos affaires de canoë. Mais les orgas ne sont pas prêts et nous demandent de bien vouloir patienter. Qu’à cela ne tienne, nous prenons le temps de nous étirer, profitons plus amplement du ravitaillement et de quelques rayons de soleil plus que bienvenus pour une petite sieste dans l’herbe. Les équipes continuent d’arriver, et c’est l’occasion de discuter avec les uns et les autres. Les orgas sonnent la fin de la récré (le temps d’attente sera entièrement décompté), et nous revoilà prêts à nous jeter à l’eau. On repart dans l’ordre d’arrivée au ravito, et nous rattrapons sans tarder les premiers raideurs à s’être élancés sur l’Ain. Après quelques coups de pagaie (double pour nous, pas dit que ce soit le cas pour tous les suivants ?) en rythme avec eux au son de chansons de colo, nous les distançons rapidement. Il faut dire qu’avec les frères kayakistes de l’équipe, Hugo et Sylvain V., ça file bien sur l’eau : ça file droit surtout, et du coup ça file vite. Comme je n’ai qu’à pagayer sans me préoccuper de la direction de l’embarcation, j’en profite pour apprécier la faune assez nombreuse de cette portion de l’Ain : canards, maman cane et ses canetons, hérons et autres poules d’eau, les oiseaux aquatiques ne manquent pas d’égayer le trajet. Tant mieux car il y avait quand même quelques méandres à parcourir. Fort heureusement, pas de crampes pour nous, peut-être grâce aux étirements de la pause imposée, et c’est tant mieux car dieu sait si c’est fréquent en canoë, notamment quand les jambes ont travaillé avant comme les nôtres. Enfin la zone de débarquement, nous nous extirpons tant bien que mal de l’eau et je me remets péniblement à courir pour aller poinçonner la balise qui doit nous donner un hors-chrono d’un quart d’heure. Nous ne pensons pas forcément tout utiliser, mais au moins avoir le temps de se changer, boire un coup et re-régler nos selles de VTT sans pression. Mais l’arrêt sera finalement plus long, car une fois encore les signaleurs ne sont pas prêts sur la dernière section VTT de la journée. Albane nous fait remarquer que la fromagerie du village n’ouvre qu’à 16h. Nous devons donc patienter autrement car le temps se fait un peu long et nous commençons à nous refroidir sérieusement. Il faut dire que nous sommes encore un peu humides du canoë, et qu’un vent frisquet s’est levé. Heureusement qu’une salle est à notre disposition ; nous nous y abritons pour bavarder avec les autres équipes.

Le signal du (re)départ est enfin donné, et nous voici reparti pour la dernière épreuve de VTT. Les deux équipes s’étant élancées juste après nous nous rejoignent rapidement, et nous entamons cette section groupés. Nous nous retrouvons finalement à nouveau seuls devant (j’ai cru comprendre après coup que nos poursuivants directs avaient cassé une chaîne), et c’est avec la satisfaction d’une journée bien remplie et bien gérée que nous passons sous l’arche d’arrivée du jour 2. Le début d’une petite pluie nous incite à monter rapidement les tentes, puis nous filons aux douches pour éviter trop d’attente par la suite. Pas de kiné ce soir (on y a déjà eu droit la veille et il faut que les autres en profitent aussi), mais des lasagnes au menu. Sans rab à mon grand regret. Après une séance d’étirement à côté des truites du camping, nous nous couchons tôt ce soir là. Une bonne grosse nuit de sommeil réparateur, nous en aurons bien besoin pour être en forme pour le dernier jour.


Samedi matin, dernier jour du raid. Comme la veille, les départs sont échelonnés toutes les 30 secondes dans l'ordre du classement. Toujours premiers à l'issue de la deuxième journée, nous avons désormais 1h10 d'avance sur nos poursuivants. Entre trail et run & bike, la journée s'annonce chargée en course à pied et il va falloir tenir le choc, notamment pour le tendon de Sylvain V. quelque peu douloureux. L'objectif est de finir la journée sans casse humaine ni matérielle, tout en accrochant l'ensemble des barrières horaires pour éviter de coûteuses pénalités. Petite note avant le départ : les résultats du Challenge Lafuma nous annoncent quatrièmes : juste au pied du podium du trail.
Run & Bike donc pour commencer, avec deux vélos pour quatre. Il s'agit du challenge de la journée avec un classement spécifique. Mais la stratégie à adopter n'est pas évidente car le profil de ces 7 km est essentiellement montant : selon les portions, un cycliste n'est pas nécessairement plus rapide qu'un piéton ! Albane et Sylvain V. démarrent donc à vélo, tandis qu'Hugo et moi-même partons en courant. Nous sommes rapidement rejoins par les gars de l’INP (les Raid Brothers), puis les trois autres RAIDoblois de l’INP, l’équipe du (petit) frère de Cédric L. Comme ces derniers n’ont que deux vélos pour trois (il leur manque leur quatrième équipier), ils prennent rapidement le large. À mentionner aussi l’équipe Pytiriasis rosé de Gibert, composée de coureurs du CIA, qui nous a facilement déposés sur ce run & bike pour aller cavaler en tête tout au long de cette dernière journée. Nous reprenons quand même du poil de la bête sur la fin de la montée puis sur la dernière portion descendante, mes trois équipiers enchaînant les relais VTT tandis que je m’efforce de suivre le rythme en courant. L’arrêt chrono de cette épreuve se fait au cœur d’un hameau où nous arrivons essoufflés, mais difficile de savoir si nous avons effectué un bon temps ou pas.
Nous repartons sans tarder pour la section suivante, un trail de 10 km, et profitons de la première grosse montée pour nous reposer. Les Raid Brothers et le Club Raid INSA Lyon 2 (ils se battent pour aller chercher la 3ème place aux Pytiriasis rosé de Gibert) en profitent pour nous doubler, mais nous gardons notre rythme. Bon an mal an, nous faisons notre petit bonhomme de chemin en direction du village des Crozets. À noter tout de même un nouveau plat d’Albane (même configuration : sanglée en fin d’attelage) : dans la boue cette fois ! À croire qu’elle le fait exprès ;-). Après le passage d’un col et la rencontre de RAIDoblois égarés, nous finissons donc par arriver aux Crozets, où nous attend un ravitaillement… et un second trail de 10 km !
Cette section est à faire en orientation IGN (tracé sur la carte mais pas de balisage sur le terrain). Cela nous vaudra d’ailleurs un petit moment d’égarement : nous avons emprunté un chemin non indiqué sur la carte, qui nous a conduits sur la bonne route mais plus loin que nécessaire par rapport à la première balise. Fort heureusement un jurassien pure souche nous a très gentiment aiguillé, puisqu’il avait vu les orgas poser la balise (N°117 nous a-t-il même précisé, avec justesse) un peu plus loin sur la route. De retour sur le droit chemin, la suite se passe à peu près bien, et nous alternons les moments de marche et de course. Nous rejoignons quelques équipes sur la fin du premier trail, les deux parcours étant communs sur quelques kilomètres. En terrain connu, nous empruntons donc de nouveau le col avant de bifurquer vers une seconde petite boucle pour compléter le kilométrage. Nous retrouvons alors les RAIDoblois de l’INP qui ne s’étaient pas trompés au début de ce trail optionnel, et nous cheminons alors avec eux. Le parcours emprunte une route forestière sinueuse, jusqu'à rejoindre à un gros carrefour la route globalement plate qui nous ramènera tout droit vers le ravito. Et là, nous revoyons en point de mire les autres grenoblois, nos poursuivants. Albane nous confiera après l'arrivée nous avoir maudits d'avance craignant une accélération de notre part pour les rattraper. Ce qui a fini par arriver, après une augmentation de la cadence, plus ou moins consciente, probablement à la vue de l'équipe concurrente. Crainte justifiée donc, mais ce train d'enfer (aux sens propres et figurés) devant être le dernier de la journée, on a tâché d'oublier les jambes en pensant qui au ravito qui au VTT pour se "reposer". Changement de chaussures donc, et ravitaillement, un peu court à mon goût mais Hugo nous incite à juste titre à ne pas trop traîner.

Nous voilà donc sur les VTT, tous les quatre cette fois, voire tous les huit ou tous les douze devrais-je presque dire, en comptant les Raid Brothers et l'équipe du Club Raid INSA Lyon 2 qui s'est apparemment perdue (plus que nous) sur le trail optionnel. Ces derniers finissent par prendre les devants, tandis que les huit autres dont nous restons plutôt groupés. Je file un petit coup de pouce à Albane sur une montée goudronnée. Mais l’asphalte ne dure pas et la suite de la montée s’avère plus glissante notamment suite au passage de nombreuses équipes avant nous. Malgré tout, nous parvenons tant bien que mal à rester sur nos vélos jusqu’en haut, ce qui ne fut pas une mince affaire. Tout ceci nous amènera rapidement au second Run & Bike de la journée, optionnel mais implicitement obligatoire pour nous.

Juste le temps de changer de chaussures, et nous voilà donc repartis, qui en courant qui en pédalant. Hugo et moi attaquons les 7 km de cette épreuve sur deux pattes tandis qu'Albane et Sylvain V. partent sur deux roues. Rapidement, nous optimisons stratégiquement les forces de l'équipe, Albane et les deux frères se relayant avec deux vélos pour trois, tandis que je rejoins au fur et à mesure mes coureurs intermittents de coéquipiers. Cette stratégie se révèle payante puisque nous distançons assez rapidement les INP avec qui nous avions entamé ce run & bike. Après une première partie plutôt montante puis vallonnée, une assez longue descente fait la transition avec la seconde partie beaucoup plus plate avec de grandes lignes droites. On file à une allure plutôt soutenue, doublant au passage une équipe 100% féminine (suffisamment rare pour être signalée). Je profite quand même d'un ou deux vélos laissés à mon attention par mes coéquipiers pour refaire le plein d'énergie lors de courts relais VTT. Le dernier kilomètre goudronné au profil plutôt montant nous fait serrer les dents à tous les quatre, mais nous ne lésinons pas sachant pertinemment que ce sont bel et bien les dernières foulées de ce raids, la fin étant entièrement cyclable. Un peu lessivés mais grisés, nous retrouvons non sans plaisir le ravito, où entre deux paires de chaussures à enlever puis remettre j'ai à peine le temps d'engloutir ce qui se présente à moi (je ne fais pas la fine bouche).

Dernière section VTT donc, qui doit nous amener jusqu'à l'arche d'arrivée. Je profite des premiers kilomètres pour me reposer un peu, le temps que le ravitaillement fasse effet. Apparemment Hugo est à peu près dans le même état, navigant à vue au début de la descente. Nous doublons un nombre important d'équipes qui n'ont pas fait toutes les boucles optionnelles. On s’encourage mutuellement, tant entre équipes qu'entre équipiers ; c'est ça l'esprit du raid. Je relaie Albane dans l'obsession de poser à Hugo la même question à chaque balise : "t'as bien pensé à poinçonné, hein ?!". C'est qu'il ne s'agit pas d'en rater une maintenant ! La fin du raid n'a jamais été aussi proche, mais il faut justement en profiter, car même si on est pressé dans finir, on sait déjà qu'on aura tous qu'une seule envie : que ça recommence. En attendant, nous voici en haut de la dernière descente VTT, au cours de laquelle nous faisons plus que jamais attention de ne pas chuter : ce serait bête de casser quelque chose ou pire de se faire mal si près du but. Une fois en bas, plus que du goudron sur une petite route. Malgré les trois jours d'efforts consécutifs encaissés, on trouve quand même les forces pour relancer une dernière fois. Pas facile parce que les antépénultièmes hectomètres sont à tendance ascendante, mais la perspective d'une belle victoire nous fait oublier la fatigue. L'arche enfin en vue, nous relâchons notre effort pour savourer pleinement ces derniers instants de course.
Tout sourire, nous franchissons en chœur l'arche d'arrivée et pointons la balise de l'ultime arrêt chrono. Une belle victoire, pas d'étape aujourd'hui, mais au général, et c'est amplement satisfaisant. Si on nous l'avait dit il y a trois jours, on n'y aurait pas cru. (Quoique ??). En tout cas on était motivés pour ce raid, on est resté concentrés et on a su le rester jusqu'au bout. Certes nous avons eu la chance de ne rien casser (pas même une crevaison !), mais je me dis que c'est peut-être aussi l'expérience acquise au cours de précédent raids qui nous a permis de rester lucides et attentifs tout au long du parcours. Attentionnés pour les autres aussi, car un raid ça se gagne à quatre, et je crois que nous pouvons être fiers de cette véritable victoire d'équipe.

Après la douche et le barbecue, voici donc l’heure de la remise des prix, à commencer par les challenges. Nous montons donc une première fois sur le podium, à la troisième place du Challenge Orange pour la CO. Trois autres équipes sont récompensées pour le trail Lafuma, avec la très belle victoire du Club Raid INSA Lyon 2, puis vient le challenge du jour, Eric Archivage pour le run & bike. Nous n’avons pas trop idée des résultats, et l’on voit de nouvelles équipes mises à l’honneur. Tant pis pour nous, mais en tout cas c’est chouette d’avoir des équipes variées qui se démarquent. Les résultats qui seront affichés après la remise des prix nous classent une nouvelle fois au pied du podium, quatrième du challenge run & bike. Pour la petite histoire, les résultats officiels publiés sur le site internet quelques jours plus tard nous remontent sur le podium, à la troisième marche. On avait de quoi être satisfaits !
S’ensuivent les podiums entreprise, puis mixtes, que nous remportons haut-la-main, étudiants (étudiants hommes faut-il préciser, dont nous ne faisons pas partie, il ne faut pas exagérer), pour finir par le classement général : nous (Club Raid INSA Lyon 1) bouclons donc ce raid à la première place, en moins de 20h, suivis des Raid Brothers et des Pytiriasis rosé de Gibert. À la quatrième place, le Club Raid INSA Lyon 2 qui n’a pas démérité, comme je crois l’ensemble des participants. Tous les résultats sont à retrouver sur le site du raid, http://bde.asso.insa-lyon.fr/raid/.

Voilà, j’achèverai mon récit sur le retour en bus, où nous étions tous les quatre fatigués mais ravis. Une fatigue saine, suite à un raid bien géré et fort apprécié, duquel nous conserverons j’en suis persuadé d’excellents souvenirs. Après trois jours d’efforts intenses, place désormais au repos et à la récupération… en attendant le prochain raid !

Sylvain L. – Club Raid INSA Lyon 1 sur le Raid INSA 2012

jeudi 10 mai 2012

Le RAID INP Grenoble - Mai 2012


Deux équipes du club avaient décidé plus tôt dans la saison de se présenter au Raid Challenger Tour et donc de s'aligner sur le Raid INP Grenoble [125km / 5000D+ sur 2j]. La qualification au prologue réussi quelques semaines plus tot, l’aventure débute dès le vendredi en fin d’après midi. Le rendez-vous est fixé à 17 heures sur le campus de St Martin d’Hères.


Voici l'expérience de l’équipe 1, composée d’Albane, Hugo, Cédric, Sylvain L et moi même (Sylvain V). Une fois arrivés de toute azimute, les réglages des vélos débutent. On monte les systèmes de remorquage, changement de pédales pour certains puis on embarque dans les bus direction St Laurent en Beaumont. Cédric nous confie qu’il sait de source très proche que nous devrions dormir « en dur » ce soir, cela nous fait plaisir vu le temps. C’est ainsi sous une petite pluie fraiche que nous arrivons à destinations. Les orgas nous montrent l’endroit où planter nos tentes…  Plopp !

Le partage et l’esprit d’équipe se font ressentir dès le repas du soir, certains d’entre nous n’ayant pas prévu le repas du soir, la charité est de mise. Hugo se rend au briefing capitaine à 20h30 pour les consignes du lendemain.

Jour 1 :


Réveil à 5h30 pour le petit dej’, les tartines sont préalablement beurrées par les orgas, le top ! Chacun se prépare de son côté, se questionne sur l’habillement… le temps est maussade et le sol bien détrempé par la pluie de la nuit.
Départ à 7h en mass-start pour une boucle de trail de 4km au profil roulant, ça part fort devant, de notre côté on prend notre rythme et on commence à se chauffer doucement. On arrive alors au parc VTT, c’est par une longue montée d’abord sur route puis sur chemin que l’on débute cette 2nd section. De mon côté je commence la journée par solliciter la vigueur de SylvainL qui me tracte pendant un petit moment. Cela nous évite de trop ralentir le rythme. Après presque 8km, on arrive enfin sur les crêtes, un profil vallonné avec des portions relativement technique nous couterons une chaine… Quelques minutes de perdues mais les mécanos sont efficaces. Nous arrivons au 1er ravito que nous laisserons de côté avant d’entamer une descente technique et grasse…
 Arrivée au deuxième ravito, où cette fois ci nous prenons un peu de temps, le temps de changer de chaussures et nous partons sur la troisième section, un parcours de 7km de trail qui s’apparente plutôt à du trekking… on sort les bâtons… Le soleil est bien présent, et les premiers signes de fatigue se font ressentir.
Encore une fois SylvainL est sollicité pour tracté, ils alternent avec hugo jusqu’à se mettre tous les deux. Cédric arrive donc au col à bord d’une deux chevaux ! Ce qui vaut un beau fou rire à Albane. Il faut aller chercher la balise au bout d’un sentier bien cassé. Puis nous démarrons la descente qui nous amène jusqu’au ravito de la mi-journée synonyme de coupure chrono. C’est donc les jambes assez lourdes pour ma part, avec des premiers signes de douleurs au genou que nous prenons largement nos 15min offerte pour manger et se changer si besoin. Le temps est vite écoulé et c’est l’heure de repartir pour une seconde section VTT à profil ascendant pour rejoindre le col d’ornon et la CO. Cédric reprend du poil de la bête et s’empare de la carte. Le physique étant pas forcément au rendez-vous, nous partons en marchant mais motivé pour faire une orientation « propre ». Cela nous permet de reprendre un peu nos forces et nous nous relayons selon la fatigue de chacun pour poinçonner sous les indications de Cédric qui n’est pas ménagé par les fougues d’Hugo et SylvainL qui courent dans tous les sens. Nous bouclons donc la CO avec toutes les balises en même temps que l’équipe 2 à qui il manque une partie des balises optionnelles (soit 1h30 de bonus en moins). Gonflés à bloc nous repartons à vélo afin d’arriver à temps à la barrière horaire de la boucle optionnelle (bonus d’1h30).  C’est « 20min à pousser le vélo » nous annonce l’orga. Il n’a pas menti… Les cuisses en feu après cette ascension nous nous engageons sans attendre sur la descente où le festival de gamelle commence après celle du matin de Cédric dans la boue, je lance le concours de soleil puis au tour d’Albane de nous fait une frayeur en sautant dans un ravin... heureusement il y avait des arbres.

L’arrivée est proche, et malgré une crevaison rapidement réglée grâce à une bombe nous avalons enfin les derniers kilomètres de plat pour stopper le chrono dans le village de Bourg d’Oisans. Après 9h30 de course, la fatigue est là… et les jambes font un peu la tronche. Nous sommes dans l’inconnu total quant au classement, chacun y va de son pronostic. Une épreuve tir à l’arc clos la journée, avec une prestation peu convaincante de notre équipe. Un massage fait par les kiné de grenoble suivit d’un plat de pate nous attendent, nous nous couchons sans tarder, certains même sans attendre le verdict du brief’ capitaine pour la seconde journée de course.

Jour 2 : 
Réveil à la même heure, un peu plus dur que la veille, mais pas aussi pire que je pensais. La pluie a battu la toile toute la nuit et l’aire de camping ressemble à une marre… Avec chance la pluie stoppe à 5h30 lors de la sortie de la tente. C’est partit, il faut plier les affaires, déjeuner et s’équiper. Encore une fois des questions se posent sur la tenue la plus appropriée, les nuages restent menaçant malgré des petites éclaircis.
C’est donc un départ en sens inverse de l’ordre d’arrivée de la veille qui est choisis par les orgas (classement qui ne tient pas compte des bonifs de la CO et des boucles optionnelles et qui donc nous place au 16éme rang). Nous n’avons donc toujours aucune idée de notre classement, mais sommes bien motivés à jouer quelque chose en étudiants. C’est donc partit pour 3km de course à pied sur un parcours sans difficulté que tout le monde semble prendre cool, en effet nous disposons de 30min pour rallier le départ Canoë. Nous nous équipons donc sur place et partons sur cette épreuve qui nous est cher. Hugo et moi sommes kayakiste « de formation » et espérons tirer notre épingle du jeu. Dès les premiers coups de pagaies, nous décidons d’attacher SylvainL à un des K2 afin de lui donner la trace. Nous doublons quelques équipes, mais comme d’habitude il est difficile de faire la différence avec le matériel qui limite les exploits… Comme nous le pensions les 6km nous prennent pratiquement 1h, mais cela fait du bien de reposer un peu les jambes. On dépose le matériel et après une transition éclair repartons second de la section 1. Le parcours trail de 6km relativement roulant mais technique par endroit est assez ludique et donc passe assez vit… Sur la fin de la boucle, les « costauds » et c’est à leurs côtés que nous attaquons le run&bike… 3 vélos pour 5, difficile à gérer et notre manque d’organisation nous est fatal. L’oubli d’un vélo nous coûte du temps et de l’effort en particulier à SylvainL qui se dévoue et boucle le run&bike sans être monté sur un vélo.

Ravitaillement bref, et nous voila partit pour le fameux km vertical [3km pour 1100D+]. Encore une fois, on sort les bâtons et la motive est toujours là. Tout se passe bien jusqu’à ce que je demande à hugo le kilométrage qui préfère ne pas me répondre. Gros coup au moral ! Moi qui pensais ne plus être loin du sommet, il nous reste encore la moitié… C’est donc sur un rythme moins soutenu que l’on continue l’ascension et je me laisse glisser au fond du peloton. Cela devient difficile. L’arrivée sur le plateau est un soulagement, et je manque pas de me ravitailler en conséquence. C’est le moment de la photo « originale » qui peut nous permettre de glaner 10min de bonus. Nous écrivons donc le mot « RAID » avec nos corps dirigé par SylvainL qui dispose chacun d’entre nous.

La CO débute, pendant que Cédric qui une nouvelle fois est le maître de la carte se familiarise avec celle ci et réfléchi à l’itinéraire le plus intéressant. En effet, il nous faut tenir compte des barrières horaire de VTT. Il faut choisir, nous savons d’ores et déjà qui nous sera impossible de faire les deux boucles. SylvainL et Hugo font encore les lièvres, pendant qu’Albane et moi reprenons notre condition auprès de Cédric qui nous mène à l’arrivée avec un itinéraire plutôt précis, à l’exception d’une balise qui aura valu à nos lièvres un ratissage de falaise.
La pause de midi à sonné, mais mes camarades n’ont visiblement pas prévu de consommer les 15min offertes. Je termine donc mon sandwich non sans mal sur mon vélo, le ventre un peu secoué. Nous ne réussirons finalement pas à avoir la première barrière horaire ni même la seconde, comme beaucoup d’équipe d’ailleurs. Pour finir une belle descente bien boueuse et glissante comme Cédric les aime (private joke) nous mène à l’arrêt chrono.

Nous terminerons donc ce raid, bien éreintés de nos efforts du week end et sommes toute plutot satisfait de nous avec une petite déception sur le fait de ne pas avoir pu fournir plus d’efforts en VTT sur la dernière section. Nous attendons donc les résultats après notre participation au biathlon où Cédric et Hugo nous ravissent d’un sans faute. Les résultats tombent, nous terminons 1ers étudiants et 10e scratch. Objectifs atteint, nous visions un podium dans notre catégorie. Satisfait de la prestation fournis, je suis tout de même convaincus du travail et de l’entrainement qu’il me reste à fournir … Un grand merci à mes coéquipiers et chapeau à Albane qui contrairement à ce qu’elle avait annoncé n’a pas ralé !


Prochain épisode sur le Raid INSA dans un peu moins d'une semaine maintenant... 
Sylvain Viallon - Club Raid INSA Lyon 1 sur le Raid INP 2012

lundi 23 avril 2012

Trail Drôme Lafuma - 15 Avril 2012


Trail Drôme Lafuma
15 Avril 2012 – Participants : Hugo, Cédric et leurs Papa, Albane
Parcours : 23km – D+ 1150 (version officielle)

En ce dimanche de mi Avril, quoi de mieux pour poursuivre la préparation pour les raids du mois de mai qu’un petit trail ? En plus, cela nous permet de fuir la pluie qui recouvre une bonne partie de la France…
9h30 – 680 participants s’alignent au départ de cette distance. L’organisation made in Lafuma a su attirer du beau monde ! Les premiers mètres ont lieu en ville, 2,5km pour se placer afin d’éviter d’être bloqué dans les single tracks de la montée… Cédric et Hugo y parviennent, ils jouent même des coudes (photo à l’appui) ! Mais départ en fanfare qui met Cédric dans le rouge. Albane les rejoint au début de la côte. C’est parti pour 8 km d’ascension dont 5km où il est impossible de courir, tous en file indienne avec un rythme certain néanmoins ! Les 3 derniers km offrent une vue superbe sur la Drôme Provençale, bien que le Ventoux demeure sous la brume. Au terme de 10 km de course, les cuisses et mollets ont déjà été fortement sollicités. Arrêt au stand assez bref avant de se lancer dans la descente qui alterne des passages roulants et endroits plus techniques. Il faut gérer ses appuis car la moindre inattention coûte chère… Cédric souffre de la ceinture abdominale et se voit contraint de marcher pour récupérer, Hugo dévale comme un cabri et Albane plonge dans les genêts ! Au kilomètre 15,6 la pente s’élève de nouveau : 17 degré sur 1km, le temps d’admirer les chaussures de celui qui te précède… Mais ensuite il faut relancer et les mollets te rappellent à l’ordre ! Après un petit kilo sur les crêtes, on aborde une descente difficile et assez technique, mais Hugo est suffisamment kamikaze pour doubler et rattrape Albane au niveau du 19ème km. Un petit tour au ravito du 20ème localisé à La Roche sur le Buis et c’est le moment d’aborder le retour vers Buis les Baronnies. L’orga en profite pour nous annoncer que le parcours fait en réalité plus 25km que 23km, la tête et les jambes en prennent un coup… 5 derniers km où en moyenne le dénivelé se réduit mais où la moindre côte exige des efforts conséquents.
La satisfaction se lit sur les visages à l’arrivée, qui s’effectue dans l’ordre suivant :
                                               Hugo 197ème – 2h46,53
                                               Albane 202ème – 2h47,36
                                               Cédric  370ème -3h11,09
Au final la montre indique 24,67 km et 1168m de gain d’altitude pour une moyenne de 9 km/h (tout pile) et tout de même une pointe à 17,6 km/h !
Dans le même temps, bien que cela n’ait rien de comparable, Stanley BIWOTT remporte le marathon de Paris en établissant le nouveau record de l’épreuve en 2h05,10. Analyse de Bernard FAURE « dans les conditions de course, cela vaut 2 minutes de moins… » ! 

lundi 2 avril 2012

Prologue Raid INP 2012 le 24 Mars


Les horaires de départ et de convocation des différentes équipes ont étaient donnés quelques jours avant. De notre côté (Equipe 1), nous partons sur les coups de 7h de Lyon pour assurer la convocation à 8h30 pour un départ 9h00.
Arrivée sur Grenoble à 8h sous un soleil déjà bien en forme. On règle les derniers petits soucis, encore merci à Cyclo’Trott pour la purge de frein express ;-), récupération des dossards, on s’équipe et nous voilà rapidement prêt.  Quelques tours de roues pour s’échauffer, l’occasion d’aller voir le début du parcours qui se fait sur route, 3km de lacets à bon pourcentage de pente…

9h00 : C’est partit, nous voilà lancés pour environ 4 heures d’effort, plus de 35km et 1600D+. Le début est relativement rapide, Thibaut accuse un départ trop rapide et passe une mauvaise demi-heure… Il nous faut plus de 15min pour effectuer les 3 premiers km de VTT, avant d’arriver au Ball Trap d’où part la première boucle de trail. Aie aie aie le début de la saison se fait sentir…

Une portion Trail très sympa, vallonnée que l’on bouclera en près de 25min avant de reprendre nos montures de fer. Nous reprenons sur la transition les deux équipes partis devant nous avant de se faire reprendre sur la section VTT par l’équipe 24 (qui battra le record de l’épreuve en passant sous les 3 heures). La montée est longue et usante mais le paysage agréable, la vue sur les massifs de la Chartreuse et Belledonne redonne le sourire. Malgré quelques parties plus raides où nous pousserons le parcours est relativement roulant mais exigeant.

Nous arrivons au ravitaillement, départ du deuxième Trail après 1h50 de course, sans perdre trop de temps on se lance sur les 8km annoncés de course à pied, un départ en descente sans doute trop rapide pour Cédric qui sur la suite se battra contre des contractures abdominales… On traverse les derniers névés sur les parties ombragées, 40min pour boucler ce Trail sur un parcours très agréable mêlant partie roulantes et parties plus technique en montée et descente.
La reprise des VTT est délicates, je contrains alors l’équipe à s’arrêter le temps de me débarrasser de crampes aux quadri et adducteurs avant de pouvoir repartir fébrilement avec de temps en temps quelques piqures de rappels. On arrive (enfin) à Saint Nizier de Moucherotte, point culminant du parcours. Le visage de Thibaut change alors radicalement à la vue du balisage « descente » ! Fini la rubalise blanche/rouge synonyme de D+, on attaque 1600m D- d’une traite…
Technique, cette descente nous permettra de constater l’uniformité de l’équipe sur ce profil, le rythme est bon et nous permet de reprendre plusieurs équipes hésitantes et un peu trop sur les freins. Tout se passe bien, pas de casse jusqu’à la fameuse épingle droite que l’on ne verra pas du premier coup. On continu tout droit, remonte  pour finir à une intersection sans balisage… On se rend alors compte de notre erreur et rebroussons chemin avant de tomber sur l’épingle en question. Au final plus de 8 minutes perdu à moins de 2km de l’arrivée…

On termine alors en 3h37 juste derrière l’équipe 2 du Club qui réalise eux aussi une belle course. Qualification réussis pour le Raid INP en 5 et 6éme position sur le classement étudiant, il va y avoir de la bagarre le weekend du 5 et 6 Mai 2012 !!!

Equipe 1 avant le départ

Equipe 1 Section VTT

Equipe 2 à l'arrivée


mercredi 15 février 2012

Raid DAHU 2012

Malgré les températures polaires de ce début février, nous avons participé avec Tristan Bronsard et Valentin Revaux au raid Dahu, raid organisé le 04 et 05 février par les étudiant de l'Insa du département GMPP pour promouvoir leur filière. Sans le savoir nous avons fouler le site du RAID INSA Lyon 2012: le Jura, et plus précisément la station des Rousses.
Samedi 4 février, à 10h, début des festivités par une course d'orientation en ski de fond. L’équipe est rodée, Valentin (notre champion!) ski en tête et poinçonne les balises pendant que Tristan et moi orientons. Il fait beau, il fait froid (-20°!) mais ça avance bien. Nous bouclons ce parcours les premiers en 1h40 avec 10min d'avance sur les seconds. Après un petit ravito de Comté et Morbier nous repartons pour une après midi raquette en orientation histoire de découvrir les alentours.
Pour terminer cette journée en beauté un repas jurassien composé d'une fondue au Monts d'Or (fromage du Jura, et oui!) nous attend au chalet. Suivie d'une soirée ou certaines équipe peu efficace sur les ski de fond la journée se rattraperons! :)
Le dimanche nous repartons pour une ski-O cette fois un peu plus longue avec 35km annoncé. Un beau parcours où nos capacités d'orienteurs serons mise à rude épreuve! Dés la deuxième balise nous tombons sur la balise n°9 alors que nous visions la n°4. On reprend nos repères et on repart, la suite sera un sans faute (ou presque!). Entre deux balises on s’arrête au stand biathlon pour une épreuve de relais chronométrée. Nous réalisons le 2eme temps sur cette épreuve. Nous prenons ensuite une petite pause au ravito a base de fromage jurassiens (encore!) et nous repartons pour la fin de la CO. Après 4h de courses nous terminons cette belle CO.
C'est fini, on peut récupérer en allant faire un tour à la patinoire ou visiter le musée de l'exploration polaire.

On retiendra un beau weekend sportif et festif, où nous avons eu l'occasion de skier par des températures polaire, oscillant entre -20 et -10°C( une première!), et d'où nous ramenons du bon fromage jurassiens offerts pour nos performance sur les CO. :-)

Bravo aussi à Nicolas Van Der Meulen et son équipe pour leur détermination.

Merci à l'équipe DAHU pour ce raid et à l'année prochaine!

Yannick 
L'équipe!

dimanche 22 janvier 2012

La foulée Blanche (Autrans le 22/01/12)

Foulée Blanche 42km

Accompagné de membres de mon club de kayak du SV Vaulx  en Velin, nous nous sommes rendu à Autrans dans le Vercors pour s’attaquer à la mythique Foulée Blanche. Désireux cette année d’effectuer une saison hivernale de ski de fond nous avions programmé quelques courses. Départ donc dimanche 22 janvier à 10h, en 4e ligne (faute de points je me suis retrouvé au fond). Une « mass start » d’environ 1500 personnes faisait office de départ. Après le petit «pipi de la peur » s’en suit le coup de feu du départ. Un tronçon durant lequel il faut faire sa place, la poussée ne se fait pratiquement qu’à l’aide des bras par manque de place. C’est tiraillé entre la frustration de ne pas pouvoir s’exprimer correctement et l’excitation que je parcours les premiers kms, et prend tout de même plaisir à faire ma fouine pour me placer au mieux avant la longue ascension sur le plateau de Gève. Aux alentours du 6e km il est maintenant possible de skier comme bon nous semble, mais la masse est toujours présente, le moindre raidillon entraine un bouchon. Le début de l’ascension démarre et je sens tout de suite que j’ai un peu trop donner sur la plaine, oubliant que c’est ma première sortie de la saison… Il s’en suit 10km durant lesquels je souffre et n’arrive pas à prendre un rythme stable, je marque ainsi des temps d’arrêt régulier pour me ravitailler. Sur la fin de l’ascension, je commence à être plus à l’aise mais me voilà bien distancé de mes camarades de club avec qui je souhaitais disputer « la victoire interne ». 18e km, arrivée sur Gève, nous partons pour une boucle de 12km, je suis bien sur mes skis, j’arrive à glisser, le profil me correspond mieux, il alterne des montée courtes et des petites descentes. Je retiendrais ma belle gamelle dans une descente, cela m’aura bien amusé. Puis nous nous dirigeons enfin vers la descente, sachant que celle-ci ne fait pas 12km, je sais qu’une boucle en plus nous attend… En effet quelques jolies côtes me permettent de sentir des débuts de crampes, mais rien d’alarmant. Enfin, la descente commence pour de bon avec une neige propice aux chutes. Le fartage de la veille me permet de rattraper des concurrents, c’est génial et sans efforts en plus ! Enfin une boucle de 3km sans trop de relief nous permet de boucler les 42km…
J’arrive donc bien entamé tant physiquement que cardiaquement.
Au final je termine après 3h01min de course à la 366 place chez les hommes (sur 600), un chrono très modeste, le but étant de terminer la course sans blessures et black out.

J’en retiendrais finalement une belle expérience pour une première course de ski de fond de cette ampleur. Il me fallait bien ça pour me relancer dans l’entrainement, laissé un peu à l’abandon depuis quelques temps.



Sylvain V.

jeudi 19 janvier 2012

Tri des Neiges de la Drôme

Le 8 Janvier 2012,les Championnats régionaux de Triatlhon des neiges étaient organisés dans la Drôme sur le plateau d'Herbouilly. Etant quelques motivés du club raid, à savoir Nicolas, Sylvain Yannick et moi même, nous décidons de participer à cette épreuve très original. En effet, le parcours comprenait: 6km de course à pied sur neige, 11km de VTT au 3/4 sur neige (raccourci à 5.5km) puis 9km de ski de fond pour terminer.

Tandis que Sylvain L. ne s'est déplacé que le Dimanche pour la course, Nicolas, Yannick et moi-même sommes partis le samedi afin de profiter de la station. Nous avons skier un peu moins de 2h sous les conseils de Nicolas (Yannick et moi étions plus ou moins débutant), pour finir nous avons testé la boucle VTT sur neige; vraiment pas évident mais ça roulait un peu quand même!


Le dimanche matin, on se retrouve avec Sylvain pour s'échauffer, quelques minutes avant le départ.
L'épreuve de course à pied lançait l'épreuve, sur un magnifique parcours, bien préparé, et relativement rapide (environ 25min). Ensuite, nous enchainions directement avec l'épreuve de VTT sur neige. Le parcours comportait normalement 2 boucles de 5.5km, mis fut réduit à une seule boucle en raison des conditions de neige. En effet, la neige était très molle et après le passage des nombreux concurrents, il était très difficile, voir impossible, de rester sur le vélo. Pour ma part, et comme beaucoup, j'ai poussé le vélo quasiment sur les 4km de neige. Pour finir, nous nous lancions sur l'épreuve de ski de fond, de 9km. La piste étaient très bien préparée et donc le parcours très rapide.


Le premier, LEBRUN Nicolas (champion du monde de triathlon des neiges), termine l'épreuve en 1h00'42", Sylvain termine 14e en 1h15'10", Nicolas 21e en 1h20'58", Yannick 35e en 1h27'29" et enfin Tristan 48e en 1h32'45".
Pour redonner des forces à tous le monde avant de reprendre la route, l'organisation proposait également un repas collectif très apprécié! L'organisation était au top et nous rentrons très satisfait de notre premier triathlon des neiges, autant au niveau des résultats que du parcours proposé et de l'ambiance conviviale.
A refaire les prochaines années !

Tristan.

Sylvain L. sur la partie trail !

Récupération des vélos

Arrivée de la course à pied